radio france Plus d'une centaine de personnes ont de nouveau manifesté à Pantin hier soir : «Venez le soir, c'est des zombis !», lance Mehdi, un riverain venu «observer» le rassemblement, sans croire à une issue rapide au problème qui touche son quartier des Quatre-Chemins, à cheval sur Pantin et Aubervilliers, aux portes est de Paris.
La manifestation a démarré près d'un mur, surnommé «mur de la honte» et construit à la hâte sur ordre de la préfecture de police de Paris. Il est censé éviter le passage vers la banlieue des usagers du crack...qui le contournent.
Le cortège de manifestants croise ainsi un usager, hagard et titubant, qui se faufile entre les voitures.
«Il faut évidemment les prendre en charge (...) Ça risque de mal finir, d'avoir des descentes +anti-crackers+», s'inquiète-t-il.
Le 24 septembre, une cinquantaine d'accros au crack, dérivé fumable, bon marché et très addictif de la cocaïne, principalement des hommes, ont été expulsés du quartier des jardins d'Éole, un haut lieu de la consommation de crack du nord-est de la capitale. Ils se trouvent désormais dans un square du XIXè arrondissement de Paris, en lisière du périphérique, et errent à proximité.
Depuis, aucune solution concrète n'a été trouvée. Mercredi, le maire socialiste Bertrand Kern a affirmé à l'AFP que les consommateurs de crack créaient de «vrais troubles», citant des agressions verbales ou un supermarché contraint de renforcer sa sécurité. Une nouvelle manifestation est prévue mercredi 13 octobre.
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