
Mis en examen pour le meurtre de son épouse Delphine, Cédric Jubillar est incarcéré depuis le 18 juin et placé à l’isolement. Aujourd'hui, ses avocats vont déposer une nouvelle demande de remise en liberté de leur client. La réponse des juges d’instruction devra être donné dans dix jours.
Mes Jean-Baptiste Alary, Emmanuelle Franck et Alexandre Martin avaient déjà fait appel fin juin, mais la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Toulouse avait décidé, dans un arrêt rendu le 8 juillet, son maintien en détention. Il était en effet estimé que des indices graves ou concordants pesaient effectivement contre le mari de Delphine Jubillar.
"Nous avons malheureusement constaté que certains éléments dont on pensait qu’ils étaient dans le dossier ou en cours de traitement, ne l’ont été que fin juillet. Je prends pour exemple l’analyse de la fameuse couette, présentée comme l’un des éléments à charge et clé de voûte de l’accusation", a déclaré ce matin maître Emmanuelle Franck sur BFMTV.
De son côté, un autre avocat de Cédric Jubillar, maitre Alexandre Martin, indique avoir appris "que les expertises relatives à la couette avaient été ordonnées courant juillet, alors que c’est un élément saisi depuis le mois de décembre". Pour lui, "cette lenteur ne peut permettre de faire durer cette détention".
Lors de sa conférence de presse, le 18 juin, le procureur de la République de Toulouse avait révélé qu'une machine tournait lorsque les gendarmes se sont présentés le 16 décembre à 4h50 du matin dans la maison du couple Jubillar. A l'intérieur se trouvait une couette dans laquelle la mère de famille avait l'habitude de dormir. Cédric Jubillar expliquait avoir voulu la laver parce que l'un de ses chiens avait uriné dessus. "À 4h50, ce n’est pas forcément la première chose à laquelle on pense quand votre femme disparaît", avait déclaré Dominique Alzeari.
Rappelons que l’infirmière Delphine Jubillar a disparu depuis le 16 décembre 2020. Cédric Jubillar a été mis en examen pour meurtre et écroué le 18 juin. Cette affaire avait connu un fort retentissement médiatique. Lors de la conférence de presse annonçant la mise en examen de M. Jubillar, le procureur de Toulouse Dominique Alzéari avait insisté sur un « contexte de séparation très conflictuel ». Il avait décrit Cédric Jubillar comme ayant « de très grandes difficultés, affectives et matérielles, à accepter cette séparation », précisant qu’il la surveillait, se montrait « intrusif », parfois « brutal et agressif ». Les deux enfants du couple, une fillette de 2 ans et un garçon de 6 ans, ont été placés chez la soeur de Delphine Jubillar.
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Si cet homme est innocent et qu'elle a disparu volontairement, elle doit vraiment lui vouer une haine incroyable....
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