
Son ton moqueur avait scandalisé : l’opératrice du Samu qui avait raillé fin 2017 au téléphone Naomi Musenga, une jeune femme morte peu après à l’hôpital, comparaît jeudi à Strasbourg, « un soulagement » pour la famille de la victime qui veut la « justice ».
Cette femme de 60 ans, définitivement suspendue du Samu et actuellement sans emploi, est jugée à partir de 08H30 en correctionnelle pour « non assistance à personne en danger » : il lui est reproché de « ne pas avoir respecté les protocoles » de prise en charge « et les bonnes pratiques » du Samu, selon le parquet.
Elle encourt cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.
Plus de six ans après les faits, la tenu de ce procès « est un grand soulagement », a déclaré la mère de Naomi, Honorine Musenga, lors d’une conférence de presse tenue mercredi soir à Strasbourg avec deux de ses enfants et leur avocat, Jean-Christophe Coubris.
La famille veut « la justice », a abondé Louange, la soeur de Naomi. « Comprendre » aussi « ce qui s’est passé dans la tête de cette personne », « savoir s’il y a un minimum de regrets » de la part de l’opératrice qui n’a, « jusqu’à présent », pas présenté d’excuses.
Vos réactions
Je conseille à l’opératrice de prendre sa carte à LFI.
L'enquête a révélé que l'appelante était déjà "au-delà de toute ressource thérapeutique" quand elle a appelé le SAMU. Donc l'opératrice n'aurait, hélas, pas pu la sauver.
Oui, mais l'attitude de l'opératrice est assez affligeante et inexcusable ! L'enregistrement de la conversation est terrible !
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?