29/10/2021 13:59

L'ancien président du Front national Jean-Marie Le Pen est relaxé par le tribunal après ses propos sur la "fournée" en 2014

Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé vendredi l’ex-président du Front national (FN) Jean-Marie Le Pen, qui était jugé pour provocation à la haine raciale, sept ans après sa phrase sur la « fournée » qui avait suscité un tollé, et semé la discorde dans son parti.

En 2014, alors qu’il s’en prenait à des artistes engagés contre l’extrême droite, dont Patrick Bruel, d’origine juive, Jean-Marie Le Pen avait déclaré dans une vidéo: « Écoutez, on fera une fournée la prochaine fois! »

Le tribunal a reconnu que les propos de M. Le Pen avaient pour cible la communauté juive, car « le mot fournée » renvoyait à « l’image quand bien même symbolique du processus d’extermination systématique des Juifs d’Europe », a expliqué la présidente du tribunal.

Cependant, le tribunal a jugé qu’il s’agissait, non pas d’un appel à la discrimination et à la violence, mais d’« une jubilation pour faire un bon mot face à un auditoire acquis » à Jean-Marie Le Pen. L’ex-candidat à l’élection présidentielle, âgé de 93 ans, n’était pas présent à l’énoncé du jugement.

Mais Jean-Marie Le Pen a aussitôt déclaré à l’AFP : « Les faits l’ont emporté sur la malveillance. Je me réjouis que dans cette affaire qui était évidente le tribunal a jugé suivant le droit ». Lors du procès, le ministère public avait considéré que les propos de M. Le Pen constituaient une « grave faute morale », mais n’avait pas présenté de réquisitions. Son coprévenu Jean-François Jalkh, ex-directeur de publication du site internet du FN, a lui aussi été relaxé.

Ces propos avaient à l’époque déclenché une pluie de condamnations et semé la discorde au sein du FN. Sa fille Marine Le Pen, alors présidente du FN, avait décrit « une faute politique ». Le cofondateur du parti avait été exclu du mouvement à l’été 2015, avant d’être déchu de sa présidence d’honneur au congrès de mars 2018.

Jean-Marie Le Pen a plusieurs fois été condamné par la justice. En 1993, il s’était vu infliger une amende pour son jeu de mots de 1988, « Durafour crématoire », visant le ministre de la Fonction publique de l’époque, Michel Durafour. Il avait également été condamné pour « contestation de crime contre l’humanité », quand il avait qualifié à plusieurs reprises les chambres à gaz de « point de détail de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale ».

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Vos réactions

Portrait de Babibel
30/octobre/2021 - 04h35 - depuis l'application mobile
Spock a écrit :

Il est fort dommage que cet Homme n'ai pas été notre Président. La France serait bien plus belle maintenant

@Spock ben oui c'est la vie, comme quoi on est pas si cons de voter pour un sénile à moitié megalo. mais tu peux partir ds des pays de dictature...on te retiens pas. ...ciao pauvreté intellectuelle... un rêve.... ignorant ...et bête.. la honte de mon pays... cest toi...

Portrait de Cymru
29/octobre/2021 - 23h34
Telekom a écrit :

Bonjour, 

Il faut savoir un jour vous écrivez de la propagande pro extrémiste et dénué de toute humanité, et de l'autre vous critiquer cette même extrême droite, le tout sur le même sujet.

Très lunatique.

Merci.

Il faut juste bien regarder qui poste le commentaire. Car l'un des 2 est un troll... 

Portrait de Penni
29/octobre/2021 - 17h35
Spock a écrit :

Il est fort dommage que cet Homme n'ai pas été notre Président. La France serait bien plus belle maintenant

Les français n'ont pas fini de payer cette erreur.

Malheureusement c'est surtout les jeunes générations qui vont payer la connerie de leurs grands parents 

Portrait de vraimentcompliqué2
29/octobre/2021 - 15h36

Toujours debout le Menhir ! Toujours debout ! 

Portrait de Penni
29/octobre/2021 - 11h22

Il faudrait faire une liste des mots qu'il n'a pas le droit d'utiliser