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Un journaliste de France Télévisions a été agressé dimanche à Saint-Etienne-du-Rouvray alors qu'il couvrait les suites d'une fusillade survenue la veille dans cette ville de l'agglomération rouennaise (Seine-Maritime, Normandie), annonce le Syndicat national des journalistes (SNJ). Le journaliste de France 3 Rouen "a été lâchement agressé lors d'un tournage", décrit le SNJ dans un communiqué. "Il a reçu un coup à la nuque alors qu'il s'apprêtait à enregistrer". Il a quitté les lieux aussitôt avec le journaliste reporter d'image (JRI) qui l'accompagnait.
"Blessé très légèrement", le journaliste a déposé plainte mardi matin à Saint-Etienne-du-Rouvray, a appris l'AFP d'une source proche de l'enquête qui a confirmé que l'agression a eu lieu dimanche.
La veille, vers 19h45, deux hommes à moto s'étaient arrêtés dans une rue et avaient tiré en direction d'un individu, touché notamment à la tête. Ils ont également fait une autre victime, blessée dans le dos, avant de repartir en moto. Les deux blessés ont été acheminés au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen et l'affaire a été confiée à la Police judiciaire (PJ).
"L'équipe victime de cette agression avait déjà subi de multiples insultes la veille lors d'une manifestation anti-pass sanitaire", souligne le SNJ selon qui "depuis quelques années, les conditions de tournage se durcissent, des journalistes sont attaqués, physiquement ou verbalement".
France 3 a également vu les murs de sa station à Caen tagués tandis que ses occupants étaient insultés par les manifestants samedi.
Plusieurs journalistes ont subi des agressions physiques ou verbales depuis le début de la mobilisation contre le pass sanitaire qui réunit chaque samedi, en plein coeur de l'été, des dizaines de milliers de personnes (214.845 samedi dernier, 237.000 le précédent). BFMTV et l'Agence France-Presse (AFP) à Paris, France 2 à Marseille, des médias locaux comme Radio BIP/Media 25 à Besançon, l'Est Républicain, le Dauphiné Libéré ou les locaux de France Bleu: le phénomène semble toucher tous les acteurs de la profession. "Le droit à l'information reste un principe intangible de notre démocratie et nous serons toujours aux côtés de nos confrères et consoeurs", a insisté le SNJ.
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