30/06/2015 14:19

"Outing" de Florian Philippot: La condamnation du magazine "Closer" confirmée en appel

La cour d'appel de Paris a confirmé mardi la condamnation du magazine people Closer à verser 20.000 euros de dommages et intérêts à Florian Philippot pour avoir publié le 12 décembre 2014 des photos du vice-président du Front national en compagnie d'un homme présenté comme son compagnon.

Le magazine avait fait appel de sa condamnation prononcée en première instance, le 24 décembre 2014, par le TGI de Paris, en se disant surpris par le montant des dommages et intérêts à verser, plus important, selon lui, que pour des célébrités ordinaires.
Dans son arrêt, la cour a justifié ce montant "au vu de la surface éditoriale dans un magazine largement diffusée sur le territoire, accompagné d'un titre accrocheur et de la mention +scoop+ dans le but de donner aux révélations un caractère sensationnel provoquant un retentissement médiatique très important".
Le magazine Closer avait publié le 12 décembre sur quatre pages sept photos de Florian Philippot prises à Vienne (Autriche) en compagnie d'un "journaliste de télévision" dont le visage était flouté, ainsi qu'une photo de plus petite taille en couverture avec comme titre: "Oui à l'amour pour tous".
"Cette décision est extrêmement satisfaisante", a dit  Grégoire Lafarge, avocat de M. Philippot, en saluant "la motivation extrêmement ferme" du tribunal sur "la traque" subie par son client et sur "l'atteinte à son intimité qui en résulte, non pas en sa qualité de personne publique, mais de citoyen".
Dans ses motivations, la cour souligne que "M. Philippot n'avait pas, à la date de la publication litigieuse, souhaité afficher publiquement son homosexualité" et que la révélation a "été faite contre son gré".
La défense du magazine avait légitimé la publication de l'article en arguant de son droit à la liberté d'expression et de l'intérêt général d'un débat à propos de l'évolution de la position du FN sur la cause des homosexuels et le mariage entre personnes du même sexe.
Dans un entretien en juin à l'AFP, la patronne du magazine, Laurence Pieau, avait à nouveau justifié ce choix, affirmant que les "histoires personnelles" des hommes politiques "influencent forcément leurs choix politiques".
Mais pour la cour, la motivation de Closer, "magazine people qui ne saurait revendiquer une appartenance à la presse d'opinion, était surtout dictée par le souci de faire du "sensationnel".
"Il y a lieu de retenir que la révélation brutale de son homosexualité (...) à la suite d'une véritable traque (...) ne relève pas d'un intérêt légitime du public devant lequel devrait céder la protection à laquelle l'individu a droit; que cette information est fautive", conclut la cour.

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Vos réactions

Portrait de joliebrune
30/juin/2015 - 21h53

Juste une chose si les gens n'achetaient pas il n'y en aurait plus de torchons.

Portrait de Block
30/juin/2015 - 19h23

Bonne decision de la cour d'appel !

Portrait de Taomon
30/juin/2015 - 17h09

Je ne suis pas du genre à défendre Philippot au niveau politique, mais je trouve cette décision de justice normale. Chacun(e) est être libre de révéler son orientation sexuelle au grand public s'il le souhaite ou pas.

Personnellement, je me fous pas mal de savoir avec qui couche Philippot (ou d'autres). C'est la vie privée. Point barre !

Portrait de Le Fion National
30/juin/2015 - 15h40

Super !smileysmileysmiley

Portrait de Rimlax
30/juin/2015 - 15h24 - depuis l'application mobile

C'est honteux cette condamnation! Closer a juste montré le double langage que le FN peut avoir des fois. Ils auraient dû plutôt recevoir une médaille

Portrait de Falaba
30/juin/2015 - 14h54

surtout que c’était inutile .... tout le monde sait que Philippot c'est un en.... fant de coeur

Portrait de Innamoramento

Très bien, la presse dire People doit comprendre que dans vie privée il y q privée. La rédactrice en chef serait-elle heureuse de se voir en couverture avec mari et enfants pendant ses vacances en maillot de bain...