
Le groupe de télévision satellitaire Al-Jazeera du Qatar a annoncé mercredi son intention de poursuivre en justice les autorités égyptiennes, qu'il accuse de brouiller ses chaînes en Egypte où il poursuit sa couverture critique de la répression policière des islamistes.
Mardi, la justice égyptienne avait ordonné la fermeture d'Al-Jazeera Mubasher Misr, l'antenne égyptienne du groupe qatari, et trois autres chaînes islamistes locales.
Dans un communiqué mercredi soir, le groupe qatari annonce avoir "décidé de poursuivre toute partie responsable du brouillage de ses chaînes selon les procédures judiciaires appropriées".
Citant les conclusions d'une enquête menée par "Integral System Inc sur le brouillage de ses chaînes depuis le 5 juillet", le groupe indique que ce brouillage "a pour origine trois sites à l'est du Caire et un quatrième à l'ouest de la capitale" égyptienne, ajoutant que "trois de ces sites abritent des installations militaires".
Le groupe, qui dit faire l'objet en Egypte d'une campagne hostile "mettant en cause le professionnalisme, la crédibilité et l'objectivité" de sa couverture, ne précise pas devant quelle juridiction il entend porter plainte.
Le groupe a indiqué auparavant sur son site internet que "des experts indépendants", qu'il avait lui-même engagés, avaient localisé l'origine du brouillage qui émane de la capitale égyptienne.
Les experts étaient "sûrs du lieu et du responsable" du brouillage, a poursuivi Al-Jazeera, précisant qu'ils avaient identifié des endroits à l'est et à l'ouest du Caire, notamment des installations militaires, comme sources des interférences.
Al-Jazeera a indiqué avoir été obligée de changer ses fréquences à plusieurs reprises pour permettre à ses téléspectateurs de capter ses chaînes d'information et de sports.
Les autorités et les médias égyptiens accusent Al-Jazeera de couvrir de façon partiale les événements sanglants qui ont suivi la destitution par l'armée, le 3 juillet, du président islamiste Mohamed Morsi à la suite de manifestations monstres réclamant son départ.
La chaîne qatarie a donné une large couverture aux manifestations contre l'arrestation de M. Morsi et à la répression des partisans des Frères musulmans, confrérie dont il est issu.
Le Qatar, riche émirat gazier du Golfe, qui était l'un des principaux soutiens de M. Morsi, avait condamné la répression policière des partisans du président destitué.
Vos réactions
Qu'on les laisse entre eux
Bien d'accord avec toi
Ce n'est pas gagné
Les pauvres je ne vais pas m'en remettre
ça ne serait pas le genre de l'Egypte
Vive la liberté d'expression dans ce pays
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