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Affaire de chantage à la vidéo intime: Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, est jugé avec d’anciens proches devant le tribunal judiciaire de Lyon

Le tribunal judiciaire de Lyon a débuté lundi l’examen de l’affaire dite de la « sextape » à la mairie de Saint-Etienne qui, à bien des égards, dépasse les scénarios de fiction les plus sulfureux.

Au coeur du procès prévu toute la semaine, le maire de la ville ligérienne, Gaël Perdriau, 53 ans, exclu du parti Les Républicains, est jugé avec d’anciens proches pour chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics. A l’ouverture du procès à 9h30 lundi matin, les huit prévenus étaient tous présents, assis au centre de la salle d’audience.

Gaël Perdriau est accusé d’avoir utilisé une vidéo intime pour museler un rival. L’édile, qui risque une peine de prison et inéligibilité, assure avoir été victime d’une instruction « à charge ».

« J’ai besoin d’être débarrassé de cette épée de Damoclès » avant les municipales de mars 2026, avait-il déclaré à l’AFP à quelques jours de l’audience. Sinon, « la campagne de mes opposants » ne portera que sur les éléments du dossier ayant fuité de manière « partielle et partiale », a-t-il ajouté.

Car, malgré les poursuites le visant et le lâchage d’une grande partie de la classe politique stéphanoise, Gaël Perdriau envisage de briguer un nouveau mandat.

Il reste ainsi sur la ligne combative qu’il a adoptée quand le scandale a éclaté, en août 2022, avec une enquête de Médiapart.

Sur la base des confessions d’un acteur-clé, le site d’informations en ligne a révélé l’existence d’un complot ourdi à la mairie pour museler Gilles Artigues, alors premier adjoint du maire.

Ce centriste catholique, qui s’était opposé au mariage homosexuel, a été filmé à son insu en janvier 2015 dans une chambre d’hôtel parisien avec un escort-boy, et les années suivantes la vidéo a servi à brimer ses velléités d’indépendance, écrit le site en publiant des extraits de cet enregistrement volé.

L’affaire étant alors publique, Gilles Artigues porte plainte pour « chantage aggravé ».

 

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