
Les premières passes d'armes entre l'accusation et la défense sont attendues à partir d'aujourd'hui au procès à New York du rappeur et producteur P. Diddy, figure incontournable du hip-hop, accusé d'avoir mis son empire au service d'un trafic sexuel violent.
La sélection du jury, qui a commencé il y a une semaine à ce procès, l'un des plus attendus de l'année aux Etats-Unis, devrait se terminer lundi au tribunal fédéral de Manhattan.
Le juge Arun Subramanian donnera ensuite ses premières instructions aux 12 jurés. Ces derniers resteront anonymes et devront s'assurer de rester à l'écart des commentaires sur les réseaux sociaux et du traitement médiatique de cette affaire scrutée de près.
Ils devront dire, après environ deux mois de procès, si le rappeur et producteur de 55 ans s'est rendu coupable de trafic à des fins d'exploitation sexuelle, transport de personnes à des fins de prostitution, ainsi que des actes d'enlèvement, corruption et de violences regroupés sous l'inculpation d'entreprise criminelle.
Les débats doivent commencer lundi par un réquisitoire préliminaire de l'accusation.
Les procureurs veulent convaincre les jurés que P. Diddy, artiste aux multiples Grammys, qui a aussi produit de nombreux rappeurs, a mis depuis au moins 2004 sa notoriété, son pouvoir et ses moyens financiers au service d'un trafic qui obligeait des femmes à avoir de longs rapports sexuels avec des travailleurs du sexe.
D'après l'accusation, P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, obligeait ses employés à distribuer des drogues aux victimes lors de ces marathons sexuels appelés "freak-offs", parfois enregistrés en vidéo. Ils auraient aussi eu pour tâche de les faire taire ensuite.
Vos réactions
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?