France Télévision Au moins cinq personnes, dont trois marins-pêcheurs, ont été incarcérées à la suite d’une saisie en pleine mer de 630 kg de cocaïne, a annoncé lundi le parquet de Rennes, rappelant au « monde de la mer » que « la justice sera impitoyable » s’ils fraient avec les trafiquants de drogue.
Parti du port de Paranaguá (Brésil), le cargo Omicron Eagle, battant pavillon libérien, était « suspecté de transporter de la cocaïne et arrivait au large de l’Europe », a déclaré le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet, lors d’une conférence de presse avec la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes.
« Concomitamment, des écoutes téléphoniques permettent de mettre en évidence les préparatifs de récupération (de la drogue) par des marins-pêcheurs d’Ouistreham », dans le Calvados, a-t-il expliqué.
Ces derniers, à bord d’un chalut, ont récupéré les ballots, « jetés en mer (...) à plusieurs milles nautiques à l’ouest des îles anglo-normandes de Guernesey et Jersey » tandis que le cargo continuait sa route vers Dunkerque (Nord).
Puis, selon le magistrat, « avant d’arriver au port », les marins ont ensuite « déchargé la cocaïne à bord d’un bateau plus rapide qui, lui, a pris la route de Tancarville », en Seine-Maritime, dans la nuit du 3 au 4 avril.
Cette nuit-là, « une vaste opération préparée depuis 18 mois (...) a été déclenchée » et « a permis l’interpellation simultanée des marins-pêcheurs d’Ouistreham, ainsi que de deux de leurs conjointes, et de l’équipage de la vedette à Tancarville, où la cocaïne a également été saisie ».
Initialement estimée à 800 kg, la quantité de drogue saisie est finalement de 630 kg, une fois débarrassée de son emballage, et représente à la revente environ 37 millions d’euros, selon M. Teillet.
Outre les cinq personnes incarcérées, les deux compagnes des marins-pêcheurs ont été placées sous contrôle judiciaire et « neuf autres personnes font l’objet de réquisitions du parquet de placement en détention provisoire », a précisé le procureur.
Deux des marins-pêcheurs sont frères, a indiqué à l’AFP Guillaume Mauger, directeur interdépartemental de la police nationale du Calvados.
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