Le tribunal correctionnel de Paris se prononcera le 19 décembre dans l’affaire impliquant le frère et les amis d’enfance de Paul Pogba, six prévenus dont la défense a demandé la relaxe jeudi, près de trois ans après la séquestration du footballeur en vue d’une extorsion d’argent.
La veille, le ministère public avait requis jusqu’à huit ans de prison pour les cinq amis d’enfance de l’ex-international, et 20.000 euros d’amende. Envers Mathias, le grand frère de Paul, les magistrates avaient demandé un an de prison ferme aménagé sous bracelet électronique et une amende de 10.000 euros.
Les six prévenus étaient jugés pour leur implication dans ce que l’on a qualifié d’« affaire Pogba »: du chantage, des pressions et en point d’orgue une séquestration en mars 2022 sous la menace d’armes à feu dans le but de soutirer 13 millions d’euros au milieu de terrain, qui évoluait à l’époque des faits à Manchester United puis à la Juventus Turin. « Comment s’est opérée la bascule ? », a interrogé mercredi l’accusation, pour qui l’implication des amis d’enfance et du frère de l’ancien international ne fait aucun doute.
Pendant les trois heures de réquisitoire, les procureures ont évoqué la générosité de Paul Pogba, qui finance l’achat du restaurant de deux prévenus, effectue des virements de plusieurs milliers d’euros, ou encore offre 100.000 euros à chacun de ses amis proches et à ses frères pour leur anniversaire. « Vous avez créé à son endroit une situation de dépendance financière » qui a « gangrené votre amitié », a dénoncé le ministère public.
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