
Les députés démarrent ce soir, à 21h30, l’examen dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale du projet de budget de l’Etat pour 2025, un exercice périlleux pour le gouvernement sans majorité et sous pression en raison également du déficit français qui inquiète Bruxelles.
Le coup d’envoi des débats à 21H30 (19H30 GMT) lancera les semaines les plus importantes du tout jeune gouvernement de Michel Barnier (LR, droite), nommé début septembre par le président Emmanuel Macron.
Plane en effet toujours la possibilité d’une censure à la main du parti d’extrême droite RN. Et l’exécutif ne bénéficie à la chambre basse du Parlement français que d’une majorité relative et aux fondations fragiles associant élus LR (droite) et les élus Ensemble pour la République (EPR) qui soutiennent M. Macron. La France fait en outre l’objet d’une procédure de l’UE pour déficit excessif, avec six autres pays ayant dépassé l’an dernier la barre de 3% fixée par Bruxelles.
Le projet de budget prévoit 60 milliards d’économies théoriquement répartis entre 20 milliards de nouvelles recettes et 40 milliards de réductions de dépenses. Le gouvernement veut soumettre environ 400 grandes entreprises, pendant deux ans, à une « contribution exceptionnelle » sur leurs bénéfices réalisés en France en 2024 et 2025.
Cette mesure qui concerne les sociétés réalisant un chiffre d’affaires d’au moins 1 milliard d’euros, doit rapporter 8 milliards d’euros en 2025. Le gouvernement prévoit aussi d’instaurer durant trois ans une « contribution » visant les ménages les plus aisés qui rapporterait 2 milliards d’euros en 2025.
Le projet inclut également une « taxe exceptionnelle » sur les grandes entreprises de fret maritime, qui doit rapporter 500 millions d’euros l’an prochain. Selon le texte, la dépense publique continuera à augmenter, mais moins fortement. Quelque 2.200 postes de fonctionnaires seront supprimés, notamment dans l’Education nationale.
Le projet a été largement réécrit la semaine dernière par la commission des finances de l’Assemblée. Il revient dans l’hémicycle dans sa version initiale mais cela laisse présager de difficiles heures de débat dans l’hémicycle. Dans ce contexte, nul n’imagine que le gouvernement pourra s’exonérer de faire usage de l’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans vote.
Vos réactions
La démocratie ne serait-elle qu’un régime dans lequel une minorité éclairée, une minorité intelligente, doit modeler l’opinion publique pour le bien de la société.
Une foule est d’abord régie par ses instincts, par ce que Freud appelait le " cà " c’est-à-dire concrètement par ses pulsions, et donc contrairement à ce que nous pourrions croire naïvement la démocratie ne serait pas le lieu du pouvoir du peuple, d'ailleurs la notion même de pouvoir du peuple résonne ici comme une antithèse, puisque si le peuple n'obéit qu'à ses instincts, il n'obéit donc pas à ses intérêts, il n'obéit pas à sa raison. La démocratie n'est donc pas le lieu de pouvoir du peuple, la démocratie c'est le régime dans lequel on influence l'opinion du peuple au lieu de le contraindre.
C'est en ce sens qu'on peut dire qu'une démocratie est une dictature mature, c'est une dictature aboutie puisque c'est un régime dans lequel on va chercher à influencer plutôt qu'à imposer. ..
est ce bien utile ?
Comme le budget ne sera pas voté...
ca va être à coup de 49.3
.
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