28/07/2023 10:46

Le tribunal judiciaire de Versailles condamne un homme à six mois de prison avec sursis probatoire et obligation de soins pour avoir adressé des menaces de mort à Elisabeth Borne

Le tribunal judiciaire de Versailles a condamné un homme à six mois de prison avec sursis probatoire et obligation de soins pour avoir adressé des menaces de mort à Elisabeth Borne par le biais d'un formulaire de contact avec Matignon.

Le 27 juin, Cédric B., 30 ans, avait envoyé ces menaces à la Première ministre, en remplissant un formulaire sur le site internet de Matignon, depuis son domicile de Carrières-sous-Poissy (Yvelines). Dans deux messages envoyés dans l'après-midi ce jour-là, il avait notamment menacé Elisabeth Borne de l'"égorger" et de la "cramer dans une poubelle".

En comparution immédiate, il a reconnu les faits devant le juge et invoqué des problèmes d'alcoolisme, de précarité et d'isolement social et professionnel. Il perçoit notamment l'allocation adultes handicapés (AAH) depuis plusieurs années en raison d'une déficience mentale, a relevé la défense.

Cédric B. présente des troubles cognitifs qui entraînent notamment "de la difficulté à l'acquisition des connaissances et à l'apprentissage et l'empêche de s'ancrer dans la réalité", a plaidé son avocate commise d'office.

"Il n'a pas de travail, pas beaucoup d'amis, ne sort pas", a-t-elle détaillé. "[Ces messages haineux] représentaient une manière d'exister pour lui sur les réseaux sociaux, sans jamais qu'il n'y ait l'ombre d'un passage à l'acte", a-t-elle argumenté.

La saisie et l'exploitation de son téléphone ont révélé l'existence de deux comptes sur les réseaux sociaux où il a partagé des contenus hétéroclites: publications de rappeurs, photo d'un drapeau syrien, contenus en rapport avec l'organisation Etat islamique mais aussi injures visant l'ex-secrétaire d'Etat chargée de la vie sociale et solidaire Marlène Schiappa, a énuméré la présidence du tribunal.

La condamnation inclut des obligations de se soigner et de rechercher une formation professionnelle ou un emploi. Son téléphone, sous scellés, a également été confisqué.

En mars 2023, il avait déjà été condamné pour des faits similaires commis peu après un licenciement en décembre 2022 à l'encontre de son ex-employeur, la société Primark.

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