21/11 07:31

Un an de prison ferme et cinq ans inéligibilité ont été requis à l'encontre de Gérard Trémège, maire de Tarbes jugé pour avoir favorisé des proches dans l'attribution de marchés publics

Un an de prison ferme et cinq ans inéligibilité ont été requis à l'encontre de Gérard Trémège, maire de Tarbes jugé depuis lundi pour avoir favorisé des proches dans l'attribution de marchés publics ou la cession de biens municipaux à prix réduit. Cette peine aménageable sous la forme d'une détention à domicile avec bracelet électronique, assortie de deux ans avec sursis et de 75.000 euros d'amende, a été réclamée par le procureur de la République à Pau, où se tient le procès de l'élu et de neuf autres prévenus.

Dix-huit mois de prison, dont dix avec sursis, ont été requis contre l'ancien directeur général des services de la ville. Des peines allant jusqu'à 15 mois de prison avec sursis et des amendes atteignant 30.000 euros ont été réclamées pour les autres mis en cause - quatre autres anciens cadres administratifs de la ville, un architecte et des entrepreneurs locaux.

Selon les enquêteurs, Gérard Trémège, 81 ans, ancien député des Hautes-Pyrénées, avait mis au point un «système» pour «avantager des proches», en leur accordant des marchés publics malgré des candidatures «aux dossiers incomplets» et à des tarifs souvent supérieurs à ceux du marché.

Des expertises judiciaires ont pointé de «gros manques de rigueur» et «de professionnalisme» pour une commune de cette taille (45.000 habitants) dans l'attribution de ces contrats, tandis que de potentiels cadeaux offerts par des entreprises à certains élus, dont le maire, ont également été identifiés au cours de l'enquête.

À la barre, l'élu, qui ne briguera pas de cinquième mandat en 2026, a contesté les faits, plaidant des «erreurs», «jamais» réalisées «délibérément», et expliquant avoir toujours privilégié «des entreprises du territoire» sans chercher «d'intérêt personnel». Ses anciens directeurs de services ont décrit, eux, un climat de travail «oppressant» engendré par les «colères» et «sautes d'humeurs» du maire, que celui-ci a reconnues mais en affirmant qu'elles visaient à exiger «de l'efficacité et de la rapidité».

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de stylo07
21/novembre/2025 - 15h12

Où est l'exemplarité de nos Elus de nos Gouvernants  !!!!!!!!!!!!!!