Après son émission sur LCI, Raphaël Glucksmann se fait étriller par ses propres militants : "Trop vague", "naufrage", "absence de vision", "on ne sait plus pour qui voter"...

De "la grande confrontation" à la "La grande déception"... Le nom de l'émission de David Pujadas sur LCI ne semble pas prémonitoire et a vite été rebaptisé y compris par les militants du socialiste Glucksmann qui semblent avoir vu leur star tomber de haut. L’intervention de Raphaël Glucksmann cette semaine sur LCI continue de susciter de nombreux commentaires négatifs, notamment sur les réseaux sociaux où beaucoup parlent d’un moment manqué pour l’eurodéputé, pourtant très exposé médiatiquement depuis plusieurs mois. Et face au panel de Français, mis à part sur l’Ukraine, beaucoup ont trouvé Glucksmann trop vague et peu concret.

Présent sur le plateau de La Grande Confrontation, il devait pourtant incarner une voix posée, crédible et structurante, mais sa prestation est perçue comme tout l’inverse par une partie des observateurs. Au lieu de s’imposer comme une figure d’autorité politique, Glucksmann est apparu débordé par le débat, réagissant plus qu’il n’argumentait, et laissant s’installer un sentiment de confusion.

Les boucles de conversation regorgent de messages de militants déçus révèle Le Parisien ce matin. « Certains disent qu’ils ne savent plus pour qui voter, les plus gentils qu’il faut qu’il s’entoure mieux. C’était plat, on ne peut pas aller à une émission de ce type sans avoir une annonce à faire », soupire le même. Les plus sévères parlent même de « naufrage ».toujours selon Le Parisien.

Face aux attaques répétées, il a semblé perdre sa ligne stratégique, adoptant un ton plus nerveux que maîtrisé, ce qui a affaibli l’image d’homme serein et réfléchi qu’il cherche pourtant à construire. Sur les réseaux sociaux, les commentaires se sont multipliés, pointant un manque de recul, un certain désordre argumentaire et une absence de vision claire.

Beaucoup y voient une opportunité manquée : celle de démontrer qu’il pouvait porter une alternative crédible dans un paysage politique fragmenté. Lui qui aspire à s’installer comme une figure centrale pour les échéances futures a vu son image brouillée par cette émission.

Cette séquence relance un débat récurrent sur sa communication : peut-il tenir la pression face à des adversaires frontaux ? Peut-il incarner un leadership solide ? Certains proches reconnaissent qu’il doit désormais « reprendre le contrôle » de son récit politique, d’autant que ses adversaires utilisent cet épisode pour mettre en doute sa stature et sa capacité à porter un projet national.

Sur le terrain politique comme médiatique, cette émission restera comme un moment raté, révélateur des risques d’une surexposition médiatique mal préparée. Glucksmann va devoir désormais corriger la trajectoire et reconstruire l’image écornée d’un homme qui aspirait à rassembler mais qui, ce soir-là, a surtout divisé et déçu.