
A quitte ou double: les deux motions de censure contre le gouvernement d'Élisabeth Borne vont être mises au vote lundi de l'Assemblée nationale et la réforme des retraites pourrait être adoptée définitivement, malgré la colère dans le pays qui ne faiblit pas. Le déclenchement jeudi de l'arme constitutionnelle du 49.3 par la Première ministre pour faire passer sans vote la réforme n'a fait que redoubler la contestation, qui dépasse souvent le sujet du recul de l'âge de la retraite de 62 à 64 ans.
Le député LR du Lot Aurélien Pradié, qui a mené la fronde à droite sur la réforme des retraites, a annoncé lundi qu'il voterait la motion de censure transpartisane pour envoyer un "électrochoc" à l'exécutif. "Oui je voterai la motion de censure portée par Charles de Courson" (Liot) mais "pas celle du Rassemblement national, c'est une évidence", a-t-il assuré sur Europe 1, quelques heures avant que l'Assemblée nationale se prononce sur ces deux motions.
Le député du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont a assuré qu'il voterait lui aussi la motion de censure du groupe Liot. "L'objectif est de dénoncer les conditions d'examen de ce projet de loi des retraites" mais aussi d'"offrir une sortie de crise au pays", a-t-il expliqué.
Le député de l'Oise Maxime Minot a assuré sur France 2 qu'il voterait également, et "par cohérence", la motion du Rassemblement national "qui est identique". Ce vote d'une censure est "une étape, elle ne suffira pas" et "il faut désormais que le président de la République ait une initiative de rassemblement du pays", a estimé M. Pradié qui a dénoncé une loi "empoisonnée, faite de plein de vices démocratiques".
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