
L'attaché parlementaire du sénateur ex-RN Stéphane Ravier, Antoine Baudino, comparaîtra le 9 mai à Marseille pour des violences contre un militant du Rassemblement national, en marge d'une réunion publique de l'élu en février, a indiqué ce militant à l'AFP, confirmant une information de Marsactu.
Cette audience pour "violences volontaires" aura lieu devant le tribunal de police de Marseille, a révélé jeudi le média d'investigation local.
Les faits se sont produits le 10 février à l'occasion d'une réunion publique organisée par le sénateur des Bouches-du-Rhône devant sa permanence parlementaire à Marseille. Il avait alors annoncé aux quelque 150 militants présents qu'il se retirait "de toutes les instances parisiennes" du parti d'extrême droite, après un conflit avec un conseiller de Marine Le Pen.
Stéphane Ravier avait officialisé son ralliement à Eric Zemmour trois jours plus tard.
Selon Enzo Alias, délégué national et départemental du mouvement des "Jeunes avec Marine", Antoine Baudino lui aurait ce soir-là asséné un violent coup de tête, au point de le blesser. Le jeune homme avait aussitôt posté sur le réseau social Twitter une photo de son visage, du sang coulant de son nez.
Arrivé à la réunion publique de Stéphane Ravier, Enzo Alias n'aurait "même pas eu le temps de dire quoi que ce soit" qu'immédiatement Antoine Baudino lui aurait demandé ce qu'il faisait là, a-t-il affirmé à l'AFP jeudi : "Je réponds +écoute, je fais ce que je veux, je suis sur la voie publique+, et là il m'a mis un coup de tête directement".
Contacté par l'AFP, Antoine Baudino, devenu depuis coordinateur de Reconquête!, le mouvement d'Eric Zemmour, pour les Bouches-du-Rhône, a répété la version déjà livrée à La Provence: "J'ai mis un raffut", a-t-il affirmé, évoquant ce geste au rugby qui désigne le fait de plaquer sa main sur le visage d'un adversaire pour le repousser.
"Avec un raffut, c'est impossible de faire saigner quelqu'un du nez", a rétorqué Enzo Alias à l'AFP.
En amont de leur altercation, Antoine Baudino et Enzo Alias avaient eu de vifs échanges sur Twitter. "J'ai fait des tweets sur Stéphane Ravier dénonçant le fait qu'il quittait le Rassemblement national, (...) j'ai twitté plusieurs fois de façon violente, mais jamais en l'insultant, et ça n'a pas plu à son assistant parlementaire", a affirmé Enzo Alias à l'AFP.
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