Annoncée comme la révolution technologique des années à venir, la télévision
en relief peine à séduire : les ventes de téléviseurs 3D pâtissent en effet
d'un manque criant de programmes.
Les constructeurs en conviennent :
depuis leur mise sur le marché au printemps dernier, les ventes de
téléviseurs 3D sont décevantes.
"On les a un peu survendus, avec un timing
un peu trop tôt, donc forcément ça s'est vu dans les ventes", concède
Bernard Heger, délégué général du syndicat des industries de matériels
audiovisuels (Simavelec), à l'AFP. Alors qu'il tablait sur 600.000 postes
3D vendus cette année, le Simavelec a récemment divisé cette prévision par
quatre.
"Le coeur du problème", selon M. Heger, réside dans le manque de
programmes à regarder. "Il n'y a pas beaucoup d'événements, de programmes,
de contenus en 3D, donc le client hésite à acheter". Les lunettes, qui
sont aujourd'hui indispensables pour regarder les vidéos en relief, sont
également "un frein". "Il n'y a pas encore de lunettes universelles, elles
ne sont pas interchangeables et doivent correspondre à la marque du poste",
explique-t-il.
En outre, elles représentent "un surcoût assez important",
souligne par ailleurs Jean-Marie Le Guen, du cabinet d'études sur
l'audiovisuel NPA Conseil. Alors qu'un téléviseur pouvant lire la 3D coûte
au moins 1.000 euros, les lunettes, indispensables pour regarder les
programmes en relief, sont vendues environ 100 euros la paire.
Sans
parler de l'acquisition d'un lecteur Blu-ray 3D, seul à même de lire les
disques de films en relief.
Autre obstacle : aujourd'hui, le nombre de
films en 3D disponibles sur de tels disques "se comptent sur les doigts de
la main", selon M. Le Guen. Pour l'heure, les chaînes françaises ont
cantonné leurs diffusions en 3D à des événements à grand spectacle, surtout
sportifs, de façon ponctuelle, comme le tournoi de tennis de Roland Garros
ou la Coupe du monde de football en juin.
Mais pour qu'émerge une vraie
télévision 3D, il faudra des reportages, documentaires et fictions. Sur ce
front, quelques tournages sont annoncés en novembre (un documentaire à
Madagascar, par la société de production Gédéon) et décembre (une
enquête-reportage dans la région de Carcassonne par KaboTV).
L'effet de
relief de la 3D ne peut être rendu qu'à l'aide de deux caméras, afin
d'imiter la vision convergente des deux yeux, dont les images sont ensuite
retraitées et montées pour être projetées ensemble.
"Tourner en 3D coûte 2
à 2,5 fois plus cher que tourner en 2D", souligne l'un des responsables de
KaboTV, Christian Baumard. Un surcoût que sa société compte compenser en
produisant des programmes intemporels, plus aisément rediffusables et qui
seront vendus en France et à plusieurs chaînes internationales à la
fois.
Aux Etats-Unis, deux chaînes diffusent de la 3D en continu alors
qu'en Grande-Bretagne, BSkyB a lancé fin septembre une chaîne dédiée, la
première d'Europe.
Mais "tant que le rythme de production de
programmes en 3D n'est pas suffisant, Canal+ continuera d'en proposer à
travers son canal événementiel" uniquement, fait savoir la chaîne
payante.
Reste un handicap de taille : les débits des réseaux, qui doivent
être suffisants pour transporter simultanément les deux flux d'images sous
peine de gravement nuire à la qualité du rendu en relief.
Numericable,
qui propose des débits supérieurs à l'ADSL grâce à son réseau câblé, est le
premier à lancer une offre de vidéos en relief, à partir du 9 novembre, sur
son bouquet de télévision : des programmes en vidéo à la demande (VOD),
payables à l'unité. Orange (France Télécom) suivra en décembre avec deux
films en 3D.
ah ben en voilà un commentaire censé !
moi aussi j'aimerai bien pouvoir regarder un programme numérique sans soucis avant même de penser à investir dans du 3D !!!
je regrette franchement l'analogique. au moins, j'avais pas de soucis de réception tous les 4 matins !
Non seulement je ne trouve pas que la 3D apporte grand chose (je préfère privilégier la taille de l'écran et la qualité du son) mais est-on certain que la 3D n'aura pas d'effets indésirables sur le cerveau, notamment sur celui des plus jeunes?.... En effet, les lunettes servent à "tromper" le cerveau pour visualiser la 3D.
Vos réactions
ah ben en voilà un commentaire censé !
moi aussi j'aimerai bien pouvoir regarder un programme numérique sans soucis avant même de penser à investir dans du 3D !!!
je regrette franchement l'analogique. au moins, j'avais pas de soucis de réception tous les 4 matins !
Non seulement je ne trouve pas que la 3D apporte grand chose (je préfère privilégier la taille de l'écran et la qualité du son) mais est-on certain que la 3D n'aura pas d'effets indésirables sur le cerveau, notamment sur celui des plus jeunes?.... En effet, les lunettes servent à "tromper" le cerveau pour visualiser la 3D.
C'est très,cher,pas beaucoup de programmes et surtout la 3D au bout d'un moment fatigue les yeux
matter avec des lunettes, non merci
à 1600€ le téléviseur, non merci!!
Vu la gueule des programmes je n'ai pas l'envie d'investir autant, c'est peut-être aussi pour ça que ça ne fonctionne pas encore
Je pensais offrir cette année à mes parents une télévision numérique mais c'est encore trop cher, ça attendra donc l'année prochaine
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?