EXCLU - Coronavirus - Le spécialiste des religions Odon Vallet pousse un coup de gueule contre la fermeture des lieux de culte jusqu'au mois de juin minimum - VIDEO

Ce matin, Jean-Marc Morandini présentait une nouvelle édition spéciale de "Morandini Live" en direct sur CNews et Non Stop People consacrée au coronavirus. Devant l'Eglise Saint-Sulpice à Paris, le spécialiste des religions Odon Vallet a poussé un coup de gueule contre la décision de ne pas rouvrir les lieux de cultes le 11 mai prochain.

"L'église Saint-Sulpice, c'est une église où vous pouvez mettre 1.500 personnes en respectant les distances de sécurité sanitaires. Les prêtres et les évêques sont prêts à accueillir les gens et vous pouvez mettre un masque. Vous assistez à l'office avec le masque, ce qui n'est pas interdit", a-t-il débuté.

Et d'ajouter : "Je pense que c'est une erreur et je crois qu'elle peut être rectifiée. Que ce soit les églises, les temples, les mosquées, les synagogues, on a l'impression que les fidèles sont les laissés-pour-compte. Vous pouvez aller au supermarché, mais vous n'allez pas au lieu de culte".

"Pour toutes les religion, c'est difficile. Il n'y a pas eu les fêtes et les baptêmes de Pâques (...) Les fidèles ne sont pas contents. Je pense qu'aux prochaines élections municipales, départementales, régionales et nationales, certains fidèles de plusieurs religions pourraient manifester leur mécontentement. Je pense qu'il est dans l’intérêt du pouvoir exécutif de modifier un peu tout ça. Je regarde dans les boucheries ou dans les boulangeries dans mon quartier, on est plus serré que dans une église (...) Peu importe que l'on soit croyant ou non, il y a deux poids deux mesures. Ca risque de peser très lourd dans les prochaines élections. Attention aux conséquences politiques".

Présent en plateau, le docteur Philippe Sopena, médecin généraliste, a déclaré : "On peut discuter sur le risque, mais on ne dit pas que la décision doit se prendre en fonction d’intérêts électoraux. Je crois que c'est pas bien". "C'est une forme de chantage", a pour sa part ajouté la professeur Françoise Forette, gériatre.

"Le risque est minime si les gens viennent avec des masques notamment. D'autre part, tout est prévu dans les diverses religions pour que l'on espace les fidèles. Le 11 mai, il y a des tas de commerces qui rouvrent - qui ne sont pas forcement de première nécessité - et les lieux de culte sont fermés", a conclu Odon Vallet.