20/03/2020 10:16

La plateforme de streaming de Disney, qui débarque en France et dans plusieurs pays européens, espère "apporter un peu de joie" en pleine crise de coronavirus

Après son lancement en fanfare en novembre aux Etats-Unis, la plateforme de streaming de Disney débarque mardi en France et dans plusieurs pays européens en espérant "apporter un peu de joie" en pleine crise de coronavirus. Des films de la saga Star Wars, des séries Marvel, "La Reine des neiges", les films Pixar, "Les Simpsons", sans oublier des classiques comme "Blanche-Neige" ou "Cendrillon", le catalogue de Disney+ a de quoi faire pâlir d'envie la concurrence. Dans le secteur disputé du streaming, Disney+ a vite trouvé sa place, avec près de 29 millions d'abonnés quelques mois après son lancement aux Etats-Unis, Canada, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande et Australie.

Mardi, ce sera au tour du Royaume-Uni, de l'Irlande, la France, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Suisse et l'Autriche. Belgique, Portugal et pays scandinaves devront attendre cet été. "On sent qu'il y a beaucoup d'attente en Europe et nous sommes très confiants", indique à l'AFP Kevin Mayer, qui supervise le département "Direct-to-consumer & International" (activités internationales, streaming, distribution et marketing des contenus Disney). "Nous espérons que le succès sera aussi grand qu'aux Etats-Unis et que le lancement se passera aussi bien, voire mieux car nous avons pu tester la technologie" poursuit-il, en référence aux ratés techniques du premier jour du service outre-Atlantique en raison de la forte demande.

Seule ombre au tableau, le grand événement de lancement prévu par le groupe a dû être annulé pour respecter les mesures de sécurité liées au coronavirus. Alors que des mesures de confinement ont été prises dans la plupart des pays où Disney+ s'apprête à ouvrir, avec notamment des enfants à occuper à la maison, le dirigeant refuse d'y voir un élément positif pour cette plateforme à visée familiale.

"J'aurais souhaité que les circonstances soient différentes mais si nous pouvons apporter un peu de joie, soulager un peu les peines causées par ce virus, ce sera une grande satisfaction", confie-t-il. Autre conséquence du virus pour Disney+ : des tournages pourraient être affectés, décalant le calendrier de sortie de certains programmes. Le tournage de la série Marvel "Le faucon et le soldat de l'hiver" a notamment été suspendu.

Reste que les Français auront accès à plus de 500 films et 300 séries, dont une trentaine de contenus inédits comme la série dérivée de l'univers Star Wars "The Mandalorian" (dont Canal+ et C8 diffuseront le 1er épisode mardi), l'adaptation sérielle de "High School Musical" ou l'adaptation en prise de vue réelle de "La belle et le clochard". "Les contenus seront très similaires dans les différents pays mais en France, il y aura un peu moins de films récents en raison de la loi sur la chronologie des médias" et d'accords avec des diffuseurs nationaux comme TF1 et M6, précise le dirigeant. Manqueront ainsi à l'appel "La Reine des neiges 2" ou "Le dernier Jedi". "A terme, notre stratégie est de garder l'exclusivité des contenus Disney même s'il y aura toujours des sorties en salles et qu'on accordera occasionnellement des licences de diffusion", précise Kevin Mayer. 

En France, c'est Canal+ qui sera le distributeur officiel de Disney+ même si les abonnés pourront aussi passer par le site Disneyplus.fr ou les différentes boutiques d'applications. A 6,99 euros par mois, avec une semaine d'essai gratuite, Disney+ s'annonce meilleur marché que Netflix mais son catalogue est bien moins étoffé. "Avec Netflix, nous n'avons pas la même philosophie. Nous n'aurons jamais autant de contenus. Nous souhaitons privilégier la qualité sur la quantité. Nous pensons que sur Disney+ on a ce qu'il y a de mieux et des contenus qu'on ne peut pas trouver ailleurs", estime Kevin Mayer. Si Disney ne donne pas d'objectifs d'abonnés par pays, le service souhaite conquérir entre 60 et 90 millions d'abonnés d'ici fin septembre 2024. Disney+ inclura également des programmes produits localement -comme l'impose la législation européenne-, avec notamment les programmes produits pour Disney Channel France.

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Portrait de Vladimirlefox

Le lancement est reporté à la demande du gouvernement pour ne pas saturer la bande passante en France.