
Jean-Baptiste Rivoire, rédacteur en chef adjoint de "Spécial Investigation" sur Canal+, qui avait été convoqué lundi pour "un entretien préalable à un licenciement", a finalement vu son rendez-vous annulé, la direction l'ayant informé "qu'elle avait décidé de ne pas poursuivre la procédure" à son encontre", a affirmé la CGT.
Cette convocation était, selon M. Rivoire, la conséquence de son reportage sur le Crédit Mutuel, déprogrammé par la chaîne en mai, ainsi que de sa récente nomination comme représentant syndical CGT.
"Il s'agit d'un recul net de la direction de Canal qui pensait déstabiliser notre représentant récemment nommé, alors qu'il subit avec le reste de l'équipe de "Spécial Investigation" des pressions depuis la déprogrammation, en mai 2015 d'une enquête sur le Crédit Mutuel, finalement diffusée sur France 3", estime la CGT dans un communiqué.
Le syndicat avait récemment "dénoncé les risques que la nouvelle politique éditoriale de la chaîne fait peser sur l'avenir de l'entreprise".
"Nous ne pouvons que nous féliciter de l'annulation de la procédure contre Jean-Baptiste Rivoire, tout en dénonçant cette attitude discriminatoire vis-à-vis de notre représentant syndical", a conclu le syndicat.
Jean-Bapriste Rivoire a indiqué à l'AFP avoir reçu la lettre le convoquant à cet entretien le 9 octobre, quelques heures après avoir averti ses collègues par courriel qu'il venait d'adhérer au syndicat SNJ-CGT et avait été nommé représentant syndical.
Il expliquait dans ce courriel qu'il pourrait ainsi poser des questions à la direction de Canal+ sur le sort des émissions d'investigation.
"Je suis frondeur, on essaie de m'écarter", a-t-il déclaré à l'AFP, "mais je suis un salarié protégé". Canal+ a assuré lundi que "M. Rivoire n'est pas en procédure de licenciement" et s'est refusé à tout autre commentaire.
Jean-Baptiste Rivoire reproche à Canal+ d'avoir censuré une enquête de "Spécial Investigation" sur le Crédit Mutuel, banque partenaire du groupe Vivendi, la maison mère de la chaîne.
En juin, il avait cosigné, avec Steeve Baumann et Nathalie Moutoz, respectivement rédacteur en chef adjoint et chef d'édition du magazine d'investigation, un courriel adressé à Maxime Saada, directeur général de Canal+, pour lui demander des explications sur cette déprogrammation.
Le directeur général leur avait alors assuré qu'il n'était pas question de censure. Mais selon Mediapart, le président du conseil de surveillance de Vivendi, Vincent Bolloré, avait lui-même demandé à l'ancien directeur général de la chaîne, Rodolphe Belmer, depuis limogé, de ne pas diffuser cette enquête.
Le reportage de "Spécial Investigation" a finalement été diffusé le 7 octobre par France 3.
En revanche l'émission d'investigation de Canal+ diffusera bien le 26 octobre une enquête sur François Hollande et Nicolas Sarkozy.
Ce documentaire était initialement prévu pour une diffusion fin septembre mais il n'avait pas encore fait l'objet d'une date officielle de programmation, selon la chaîne.
Vos réactions
salarié protégé...............
canal plus est mort !!!
plus personne ne regarde CANAL.....et je ne vois pas ce que SARKOZY vient faire à chaque fois qu'il y a un sujet sur cette chaine, apparemment çà ne vous choque pas que le président actuel ai nommé la présidente de FRANCE 2, les présidents de FRANCE 3 ET FRANCE5....alors qu'il y a des millions de français qui regardent ces chaînes...vous êtes très partisans...et faites vous partie des téléspectateurs qui croient ce que l'on entend et voit à la télé?
Touche pas à mon "Spécial Investigation" ! ;)
Bolloré continue sa purge, tout ça mal finir pour le groupe Canal !!!!!!!!
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