07/08/2015 11:01

La présence de François Hollande à l'inauguration du Canal de Suez divise la presse

La présence jeudi de François Hollande aux côtés de "Sissi imperator" pour l'inauguration d'une seconde voie du canal de Suez divise les éditoralistes, certains se félicitant de cette alliance et d'autres déplorant que Paris "ferme les yeux" sur la répression sanglante menée par le régime égyptien.

Philippe Gélie (Le Figaro) est de ceux qui se réjouissent que "la France se voit accorder la place d’honneur dans ces cérémonies" car "elle la mérite et il est heureux que le président de la République l’ait acceptéee". Soulignant "la coopération actuelle, en plein développement, entre Le Caire et Paris", l'éditorialiste du journal conservateur estime que ceux qui relèvent que le respect des droits de l'Homme n'est pas "irréprochable" en Egypte, "oublient...les défis auxquels fait face ce pays millénaire et les périls qui menacent sa région".

Avec cette inauguration, Abdel Fattah al-Sissi brandit "l'arme de la croissance" contre "le terrorisme", veut croire Daniel Fortin (Les Echos). Et le président français sera le "VIP d'honneur de la parade" titre le Parisien en page intérieure.

S'il s'agit bien sûr pour les autorités françaises de faire "de bonnes affaires", analyse François Ernenwein (La Croix), l'Egypte est également "devenue une alliée importante contre le terrorisme islamiste dans la région", ce qui "conduit les Occidentaux à tempérer leurs critiques du régime" et à "ne pas insister sur le respect du droit et des libertés".

"L’homme fort de l’Egypte, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat militaire et plébiscité président avec un score (96,2%) encore supérieurs à ceux de Moubarak, a remis l’armée aux commandes et règne sans partage sur ce pays de 85 millions d’habitants. Il n’y a pas de Parlement. Une répression implacable vise les Frères musulmans, mais aussi tous ceux qui avaient cru au grand rêve de liberté de la place Tahrir", énumère pour mémoire Marc Semo dans Libération. "Le président français trouvera-t-il les mots pour rappeler à son hôte que de telles pratiques sanglantes alimentent le radicalisme qu’elles prétendent éradiquer?", s'interroge-t-il.

Pour Bruno Dive (Sud-Ouest), ces considérations ne sont pas d'actualité pour un Hollande qui "se retrouve seul chef d’État ou presque aux côtés d’un Sissi imperator et peu regardant sur les droits de l’homme ou le respect de l’opposition". "Suez vaut bien une messe", ironise-t-il, "et le doux bruit du Rafale, que l’on ferme les yeux sur quelques dérives…"

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Vos réactions

Portrait de Koro
8/août/2015 - 06h03
Quoi qu'il fasse il est nul partout
Portrait de Morsail1
7/août/2015 - 13h21

Il devrai rester en Egypte,en tant que grand danseur de la pluie il pourra reverdir le désert !

Portrait de Micheldu17.02
7/août/2015 - 12h26

bis repetita.......

" Les états n' ont pas d' amis, ils n' ont que des intérêts" C. De Gaulle.

 

" Qui veut mes Mistrals ? Chaud, chaud les Mistrals !........ 

Maintenant c' était bien la peine de faire tout ce cinéma avec Poutine.

Hors sujet, mais en ce moment il fait détruire les importations de fruits et légumes européens sous embargo malgré l' astuce d' étiquettes turques. Article sur Courrier International.

Portrait de RogerMeneur
7/août/2015 - 11h37

Libé et d'autres torchons moralisateurs, sont près par idéologie à mettre la France à Pole emploi, L'embargo avec la Russie ne suffit sans doute pas

En plus il faut comprendre que face à l'islamisme il faut ce genre de gouvernance on ne dialogue pas avec ces gens là on les élimine!