22/01/2015 12:00

Le CSA veut poursuivre le déploiement de la Radio Numérique Terrestre dans les zones frontalières

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a annoncé qu'il souhaitait poursuivre le déploiement de la radio numérique terrestre
(RNT) en France dans les zones frontalières et dans celles où l'offre en FM est rare, selon un rapport publié mercredi.
Le gendarme de l'audiovisuel estime, au terme d'une série d'auditions et de consultations, que la RNT "peut se développer sous certaines conditions sans fragiliser l'équilibre économique des acteurs" existants.
Pour la haute autorité, "la poursuite de ce déploiement, commencé avec les zones de Marseille, Nice et Paris, doit être envisagée" avec une stratégie "équilibrée et complémentaire des différents modes d'accès à la radio (RNT, FM et via internet, NDLR)".
Le CSA va donc procéder, dès 2015, à des "appels à candidatures locaux" dans certaines zones en France "où se sont déployées des expérimentations ayant eu des résultats positifs (Nantes, Lyon)" et des "zones frontalières dans lesquelles la ressource hertzienne en FM est rare (Lille, Strasbourg...)".
Le choix des zones et leur nombre ainsi que le rythme des appels à candidatures restent à préciser, explique le CSA dans ce rapport disponible sur son site internet.
Ce rapport, sera remis au parlement et au gouvernement. "Si le parlement ne donne pas de signe contraire, c'est la stratégie que nous comptons appliquer" au CSA, explique à l'AFP une source proche du dossier.
Mi-décembre dans son pré-rapport, le CSA avait demandé au gouvernement de clarifier sa position sur l'avenir de la RNT.
"Nous devons exprimer notre position. Le problème, c'est le coût de la double diffusion" RNT et FM pour les opérateurs, a déclaré lundi lors de ses voeux à la presse la ministre de la Culture Fleur Pellerin.
La RNT, équivalent de la TNT à la radio, qui a été lancée à la mi-juin à Paris, Marseille et Nice, peine à convaincre, aucun des grands groupes privés ni Radio France n'ayant participé à ce lancement.
En septembre 2012, le ministère de la Communication avait annoncé que le gouvernement ne préempterait pas de fréquences de RNT pour Radio France et Radio France Internationale, portant ainsi un coup majeur à la généralisation de ce mode de diffusion.
Les groupes privés RTL, NRJ, Europe 1 et Nextradio TV, opposés dès le départ à la RNT qu'ils jugent coûteuse et non opérationnelle ailleurs en Europe ne se sont pas lancés dans l'aventure, préférant miser sur la diffusion de la radio via internet.

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