
Les discussions avec la direction de Radio France sur le mouvement de grève qui perturbe certaines antennes du groupe depuis lundi commencent à "entrer dans le concret", a affirmé l'intersyndicale.
Au troisième jour de la mobilisation, l'essentiel des perturbations s'est encore concentré sur le réseau Ici (ex-France Bleu) avec 14 matinales sur 44 qui n'ont pas été assurées mercredi, selon la direction de Radio France, un chiffre en ligne avec celui du SNJ-CGT et en recul par rapport aux précédents jours.
La matinale de France Musique n'a elle non plus pas pu être diffusée tandis que celle de France Culture a pu être assurée mercredi après avoir été annulée les deux jours précédents.
La matinale de France Inter, la plus écoutée de France, n'a elle pas été affectée par la grève déclenchée lundi et qui a, selon la direction, touché mercredi 5,04% de salariés sur l'ensemble du groupe et 3,13% au siège parisien.
Dans la matinée, les discussions ont repris avec la direction de Radio France sur deux points centraux : le réseau Ici, dont le projet de restructuration est contesté, et la baisse de certains moyens de production alloués à certaines émissions en direct sur Inter et Culture, qui inquiètent les syndicats.
Lors d'une assemblée générale à la mi-journée, l'intersyndicale a salué "un changement de ton" de la direction et estimé que les discussions commençaient à entrer "un peu dans le concret".
"On a besoin que la direction fasse des propositions pour voir jusqu'où elle est prête à aller", a indiqué l'un des représentants du personnel. "Avant il ne se passait rien" lors des échanges avec la direction, a affirmé à l'AFP Matthieu Darriet, délégué du Syndicat national des journalistes (SNJ), tout en prévenant que les "discussions rentraient maintenant dans le dur".
Contactée par l'AFP, la direction de Radio France n'a pas souhaité faire de commentaires.
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