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La Congrégation de Bétharram, qui dirigeait l’établissement béarnais au coeur d’un vaste scandale de violences commis sur des enfants, a confirmé l’indemnisation de toutes les victimes

La Congrégation de Bétharram, qui dirigeait l’établissement béarnais au coeur d’un vaste scandale de violences commis sur des enfants, a confirmé lundi l’indemnisation de toutes les victimes, de personnels religieux comme de laïcs, en commençant par celles d’agressions sexuelles.

Cet ordre franco-italien avait reconnu en mars sa « responsabilité » dans les faits dénoncés par plus de 200 plaintes individuelles, dont la moitié pour des agressions à caractère sexuel mais presque toutes prescrites, et annoncé des mesures avec l’aide de l’Institut francophone pour la justice et la démocratie (IFJD).

Lundi, il a annoncé dans un communiqué « l’élargissement du mandat de la Commission Reconnaissance et Réparation (CRR, mise en place par l’Église catholique en 2021, ndlr) aux violences sexuelles commises par les laïcs à Notre-Dame-de-Bétharram ».

Jusque-là, seules les victimes de religieux étaient prises en compte. « Que des victimes aient déjà été indemnisées par la CRR et pas d’autres est vécu comme une injustice », a déclaré à l’AFP Magalie Besse, directrice de l’IFJD, ONG spécialisée dans la justice transitionnelle en zone de conflit.

D’ici la fin d’année, la Congrégation des pères de Bétharram doit « abonder son fonds de réparation », pour de premières indemnisations prévues début 2026, selon Mme Besse.

Elle s’appuiera sur le système d’évaluation de la gravité et des incidences des violences sexuelles « déjà fonctionnel » de la CRR, souligne-t-elle. D’un montant moyen de 34.000 euros, l’indemnisation est plafonnée à 60.000 euros, soit « beaucoup plus que des réparations judiciaires ».

Alain Esquerre, ancien élève de Bétharram et représentant d’un collectif de victimes, regrette qu’il ait « fallu plus de sept mois pour que la congrégation passe enfin à l’action ».

Selon un audit, encore inachevé, le patrimoine immobilier de la congrégation s’élève à 5 millions d’euros, à condition que « les biens soient effectivement vendables », relève Magalie Besse, qui concède une « crainte sur le financier ».

Alain Esquerre, lui, demande une « vraie enquête » financière. « La congrégation a des biens immobiliers dans 15 pays, elle raconte ce qu’elle veut, on se moque de nous », réagit-il.

A ce jour, la congrégation indique avoir versé 900.000 euros à plus de 20 victimes et qu’une vingtaine de dossiers sont en cours de traitement.

 

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Vos réactions

Portrait de MacPhisto
14/octobre/2025 - 17h29

Mon client paiera!

Portrait de stylo07
14/octobre/2025 - 16h53

Ok c'est bien !!!

Mais , les fautifs , les responsables , ceux qui savaient et qui n'ont rien dit ????? 

C'est classé sans suite ... on achète avec de l'argent