Indiscrétion - Delphine Ernotte a reçu le journaliste Patrick Cohen pour "une entrevue très amicale" : "Elle a voulu s’assurer qu'il allait bien, malgré les attaques et lui rappeler les règles d'impartialité du service public"

Un mois après la diffusion d’une vidéo polémique montrant les journalistes Thomas Legrand et Patrick Cohen en train de "conseiller" deux dirigeants du Parti socialiste sur la meilleure stratégie à adopter pour les prochaines élections et comment "s'occuper" de Rachida Dati, la patronne de France Télévisions, Delphine Ernotte, a  reçu Patrick Cohen pour une « une entrevue très amicale » selon les informations recueillies ce matin par nos confrères du Parisien. 

"Delphine Ernotte a voulu s’assurer que le matinalier de France Inter et chroniqueur de C à vous sur France 5 allait bien, compte tenu des attaques subies après cette affaire" expliquent nos confrères.

Et d'ajouter :"Elle lui a assuré de son soutien et en même temps… lui a rappelé les règles d’impartialité du service public."

La diffusion d'une vidéo début septembre par le média L'Incorrect a déclenché une vive polémique politico-médiatique. On y voit les journalistes Thomas Legrand et Patrick Cohen, collaborateurs réguliers de France Inter et France 5, échanger avec des responsables du PS sur la stratégie à adopter pour les prochaines élection avec la volonté de promouvoir un candidat socialiste et d'affaiblir Rachida Dati.

De son côté, la PDG de Radio France Sibyle Veil dénonce, ce matin dans La Tribune du Dimanche le "dénigrement permanent" dont fait l'objet l'audiovisuel public : 

"Je n'ai jamais formulé d'attaques, mais il est normal de défendre un service public de la nation quand des campagnes virulentes sont menées contre lui. Ces attaques de concurrents sont tout sauf désintéressées et impartiales. Leur objectif est de délégitimer l'audiovisuel public et d'obtenir sa destruction."

Elle s'est en revanche refusée à qualifier CNews de chaîe d'extrême droite comme l'a fait la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci, provoquant une véritable levée de boucliers à droite et de la part de nombreux journalistes. 

La patronne du groupe public a également défendu l'existence d'un audiovisuel public fort, alors que des responsables à droite appellent à sa privatisation: "que veut-on pour notre pays, avoir des médias souverains et solides qui informent de manière fiable ou bien uniquement des médias d'opinion et des réseaux sociaux qui vampirisent le débat ?".