21/09 18:01

Les jeunes, en particulier de milieux populaires, sont la cible d'un "marketing agressif" des opérateurs de paris sportifs en ligne, dénonce l'association Addictions France - VIDEO

Les jeunes, en particulier de milieux populaires, sont la cible d'un "marketing agressif" des opérateurs de paris sportifs en ligne, notamment promus par des influenceurs sur les réseaux sociaux, dénonce dans un rapport l'association Addictions France, qui demande un encadrement plus strict.

Pendant deux ans, de mars 2023 à mars 2025, l'association a analysé quelque 3.000 contenus (publications, stories, vidéos, lives...) sur des réseaux sociaux (TikTok, Instagram, Snapchat) et plateformes en ligne (Youtube, Kick, Twitch), un projet financé par le Fonds de lutte contre les addictions.

Au vu des nombreuses "dérives" constatées, en particulier en 2024, année riche en événements sportifs (Euro de football, JO de Paris...) où les opérateurs ont investi un record de 670 millions d'euros en publicité, Addictions France juge "urgent de renforcer la régulation du marketing des jeux d'argent" pour mieux protéger les jeunes de l'addiction.

Car pour "attirer de nouveaux joueurs et fidéliser ceux déjà actifs", les opérateurs - Parions Sport, Winamax, PMU Sports, Betclic, VBET...- ont multiplié publicités et "offres promotionnelles alléchantes" incitant "à rejouer", via une "avalanche de notifications quotidiennes" sur les applications de paris.

Celles-ci "ciblent en priorité" les jeunes hommes - 20% des garçons de 17 ans ont parié dans l'année contre 2,7% des filles - et les "habitants des quartiers populaires", activant certains ressorts psychologiques: "promesse d'enrichissement rapide, valorisation sociale de la prise de risque, illusion d'un contrôle sur le hasard grâce à des connaissances sportives", a constaté l'association.

"On voit dans ce marketing énormément de références à la culture urbaine, de célébrités, de musiques, d'humour: ceux qui jouent le plus ont moins de 35 ans, ils ont commencé à parier quand ils étaient mineurs. Or les mineurs sont surexposés à cette publicité", déclare à l'AFP Myriam Savy, directrice du plaidoyer chez Addictions France.

Si "l'addiction, évidemment, touche toutes les classes sociales, toutes les classes d'âge, elle touche davantage les plus jeunes et les personnes déjà vulnérables socialement, du fait de leur parcours de vie", a constaté le sociologue Thomas Amadieu, auteur de "La fabrique de l'addiction aux jeux d'argent" (éditions du Bord de l'eau).

 

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Touché01
22/septembre/2025 - 08h59
Reconquête_2027 a écrit :

Les quartiers "populaires", les "jeunes"... oui oui on a bien compris.

Je ne serai pas surpris que les "paris" ne soient que le blanchiment de l'argent des trafics !

Portrait de Reconquête_2027
22/septembre/2025 - 04h36

Les quartiers "populaires", les "jeunes"... oui oui on a bien compris.