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Plusieurs centaines de salariés de Radio France, de France Télévisions et de l'Ina rassemblés à Paris pour contester le projet de holding pour l'audiovisuel public, synonyme selon eux de "hold up"

Plusieurs centaines de salariés de Radio France, de France Télévisions et de l'Ina se sont rassemblés lundi à Paris pour contester le projet de holding pour l'audiovisuel public, synonyme selon eux de "hold up", a constaté une journaliste de l'AFP.

"Rachida Dati démission", ont-ils scandé, alors que la ministre de la Culture porte ce projet de réforme à partir de lundi devant l'Assemblée nationale.

Vêtus de T-shirts portant le message "Pour une information libre et pluraliste" ou brandissant des pancartes "Sauvons notre télé et notre radio publiques", les manifestants se sont regroupés devant le ministère de la Culture, avant de prendre le chemin du Palais Bourbon, à l'invitation d'une intersyndicale. Celle-ci appelait également à des rassemblements en régions.

"Nous avons peur avec une holding que cela se termine mal" car "les filiales sont faciles à supprimer", a expliqué à l'AFP Christophe Vilmer, technicien vidéo à France 3 Normandie. "Nous avons d'excellents résultats. Pourquoi vouloir casser ce qui fonctionne?", a demandé Charline Vanhoenacker, humoriste sur France Inter. Devant des pancartes "Dati Danielle" ou "Datitanic" pastichant des affiches de films, le Choeur de Radio France a entonné notamment "L'hymne à la peine" sur l'air de "L'Ode à la joie".

Parmi les élus présents, la cheffe des écologistes Marine Tondelier a critiqué les "arguments prétextes" de la ministre qui veut "un audiovisuel public fort".

Le sénateur communiste Ian Brossat a lui dénoncé une "offensive réactionnaire puissante dans tous les domaines". Plusieurs fois retardé, le projet contesté prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l'Institut national de l'audiovisuel (Ina), sous l'autorité d'un PDG.

Une grève illimitée a démarré jeudi à Radio France pour s'opposer aux restrictions budgétaires et à ce projet de réforme, que les syndicats jugent "extrêmement dangereux" tant pour l'avenir des salariés que pour l'indépendance de l'information. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) comptait lundi 67% de grévistes dans les rédactions du groupe.

A France Télévisions, où le mouvement a débuté lundi, la direction comptait près de 17% de grévistes dans la matinée.

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