
Le parquet de Grenoble a annoncé faire appel de la condamnation à une amende de 450 euros de l'influenceur algérien "Imad Tintin" pour une vidéo publiée sur les réseaux sociaux considérée comme "menaçante".
"Je considère que la contravention de troisième classe n'est pas la réponse adaptée, donc j'ai fait appel pour que la cour d'appel réanalyse ce dossier et détermine si les menaces étaient simplement contraventionnelles ou délictuelles", a indiqué à l'AFP le procureur Etienne Manteaux.
Imad Ould Brahim, 31 ans, avait été interpellé début janvier en même temps que plusieurs autres influenceurs algériens, en plein bras de fer entre Paris et Alger.
Initialement poursuivi pour "provocation directe à un acte de terrorisme", il a finalement été condamné mardi à 450 euros d'amende, les faits ayant été requalifiés en "menaces de commettre des violences" sur la base d'une nouvelle traduction de ses propos, émis en arabe.
Une première traduction fournie par un autre influenceur algérien affirmait qu'Imad Tintin appelait à "brûler vif, tuer et violer sur le sol français" dans la vidéo, mais un expert a assuré que cette phrase n'y apparaissait pas.
La nouvelle traduction avait amené le parquet à demander lors de l'audience une requalification des faits en "menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes" et une peine de six mois de prison dont quatre avec sursis.
La défense avait de son côté plaidé la relaxe pure et simple et dénoncé la tournure "politique" prise par ce dossier, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau ayant qualifié les propos tenus par Imad Tintin "d'ignobles". "Tout ça pour ça", avait déploré l'avocat de l'influenceur, Me Alexandre Rouvier lors de l'audience.
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