Journalistes de "Frontières" exfiltrés hier de l’Assemblée nationale: Le magazine annonce porter plainte "pour que toute la lumière soit faite et que les responsabilités soient assumées"

Après l'exfiltration des journalistes de "Frontières" hier après-midi à l'Assemblée nationale pour leur sécurité, le magazine a publié ce matin sur son site Internet un communiqué de presse.

"Après de longues minutes sous les huées et les sifflements des associations, des collaborateurs et des élus, nos journalistes Louise Morice, Jordan Florentin, ainsi que notre reporter, David Alaime ont été tous trois pris à partie de manière grave et inacceptable. Louise Morice a été violemment bousculée et plaquée contre un mur par la députée Socialiste, Claudia Rouaux. Lorsque notre journaliste Louise Morice a indiqué à Mme Rouaux « Vous me faites mal », celle-ci lui a répondu avec mépris : « Eh bah dégage », avant d’ajouter : « Il faut faire du sport »", explique le texte.

Et d'ajouter : "Sa collègue, députée Socialiste aussi, Ayda Hadizadeh, était témoin directe et intimait Louise Morice de partir, en levant la voix. Alors que notre journaliste Louise Morice accuse le député communiste Jean-Paul Lecoq de l’empêcher de faire son travail, il rétorque « Je m’en fous, oui c’est ça ». Il a également fait pression envers elle en essayant de violemment saisir son téléphone avant qu’un agent de l’Assemblée n’intervienne".

"Les députés LFI, Raphaël Arnault et Carlos Martins Bilongo accompagnés du député Socialiste Arthur Delaporte ont entouré Louise Morice pour l’intimider, Monsieur Delaporte est allé plus loin en traitant notre journaliste de fasciste. Dans un autre échange, Raphaël Arnault, député LFI, s’est adressé à Jordan Florentin en lui lançant : « Jimmy Neutron, on se sent en sécurité ici ? », tout en visant également David Alaime par des provocations en répétant un geste associé à la mouvance antifasciste. Un autre individu, non identifié, a violemment poussé deux de nos collaborateurs contre un mur, sans aucune raison. Tous ces faits se sont déroulés sous les yeux de la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, qui n’est à aucun moment intervenue", poursuit le communiqué de "Frontières".

Nos confrères précise que les journalistes du magazine ont été exfiltré par les agents de sécurité de l'Assemblée nationale. "Nous rappelons que nos journalistes étaient présents dans le cadre de leur travail, munis de leur carte de presse, et qu’ils exerçaient leur mission d’information en toute légitimité. Aucun motif ne peut justifier les agressions, menaces ou intimidations dont ils ont été la cible", rappelle "Frontières".

Avant de conclure : "Le média Frontières condamne fermement ces actes, qui portent atteinte à la liberté de la presse. Nous exerçons notre métier dans un climat d’intimidation devenu quotidien marqué par des pressions régulières à l’encontre de nos journalistes lors de chacun de leurs déplacements sur le terrain. Rien ne justifie que notre travail expose notre rédaction à de telles violences. Nous annonçons porter plainte et serons accompagnés par Maître Gilles-William Goldnadel pour que toute la lumière soit faite et que les responsabilités soient assumées.