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Suicide d'Evaëlle, collégienne de 11 ans, en 2019: "Révoltés", les parents d’Evaëlle vont faire appel après la relaxe de l'enseignante des poursuites pour harcèlement

15h54: "Révoltés", les parents d’Evaëlle vont faire appel après la relaxe de l'enseignante des poursuites pour harcèlement sur la pré-adolescente qui s'est suicidée en juin 2019, a annoncé leur avocate, Me Delphine Meillet.

Mais si le parquet ne fait pas appel de son côté, il n'y aura pas de second procès au pénal. L'enseignante pourra être toutefois rejugée en appel au civil et éventuellement être condamnée à verser des dommages et intérêts. "Je suis dans l’incompréhension totale", a déclaré en larmes la mère d'Evaëlle, après la décision du tribunal correctionnel de Pontoise (Val d’Oise).

14h07: L’enseignante d’Evaëlle a été relaxée jeudi par le tribunal correctionnel de Pontoise des poursuites pour harcèlement sur mineurs dont la pré-adolescente qui s’est suicidée en juin 2019.

Lisant ses motivations détaillées, la présidente du tribunal a notamment considéré que les éléments à charge étaient « discordants, indirects, peu circonstanciés » ou relevant de « comportements adaptés et légitimes s’agissant de l’autorité dont doit faire preuve un enseignant en classe ».

Lors du procès en mars, au terme de deux jours d’audience, la procureure avait requis 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d’enseigner à l’encontre de cette femme de 62 ans.

L’ancienne enseignante était dans une position de « toute puissance » et avait un « contact assez rude avec les élèves », avait décrit le ministère public.

Dans sa relation avec Evaëlle, elle « la jette en pâture au collectif, la fait pleurer ». Son « harcèlement est le déclencheur et catalyseur du harcèlement des mineurs », a affirmé la procureure. Deux d’entre eux seront jugés devant le tribunal des enfants avant la fin de l’année.

Le tribunal a pourtant considéré qu’il n’y avait « pas d’élément permettant de caractériser l’élément intentionnel de l’infraction » soit « qu’elle aurait volontairement cherché la dégradation des conditions de vie » d’Evaëlle, faits pour lesquelles l’enseignante était jugée.

« Une partie des faits reprochés (...) correspond à des comportements adaptés et légitimes s’agissant de l’autorité dont doit faire preuve un enseignant en classe », a estimé la présidente.

La magistrate a également reconnu que « les événements de juin 2019 sont dramatiques » et qu’il est « légitime que la famille d’Evaëlle recherche les causes de la tragédie ».

Cependant, elle a soulevé que la date du suicide d’Evaëlle avait été exclue de la période de prévention pour laquelle l’enseignante avait été jugée et ne pouvait ainsi donc pas être considéré comme un élément factuel appuyant les poursuites.

« Les défaillances du système scolaire et de l’Education nationale (...) largement commentés dans le cadre de cette procédure ne relèvent pas de la mission attribuée par la loi au tribunal correctionnel », a conclu la présidente du tribunal.

 

 

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Vos réactions

Portrait de Talya
11/avril/2025 - 08h21
Sandor Szavost a écrit :

"L'éducation nationale" n'en n'a pas assez de transformer les enfants en esclaves du système, il faut qu'elle les broient et qu'elle les humilient.

Et elle peut compter sur une "justice" corrompue pour dissimuler les traces de ses crimes sous le tapis.

Exactement...si l'Education Nationale n'était pas si lâche et aveugle, cette enfant n'en serait pas arrivée là. L'enseignante, déjà signalée, aurait été écartée. Dans ce système au bout du rouleau, les enseignants les plus abjects et ternes sévissent et règnent en maîtres absolus au milieu de leurs proies. Les profs les plus lucides ou idéalistes ne peuvent pas survivre et quittent le navire d'eux-mêmes.

Portrait de Touché01
10/avril/2025 - 19h37

Le grand patron de France telecom n'a pas été relaxé, lui, dans l'affaire des suicides  ...

Portrait de soly
10/avril/2025 - 14h17

Il faut dire que la gamine avait mis le feu à des poutres chez ses parents simplement parce qu'elle s'était disputée avec une camarade... Pour faire ça, elle avait aussi probablement un problème psycho non détecté ? 

Portrait de Galilée
10/avril/2025 - 14h11

Moralité :  La petite a subi une véritable torture, et la prof va pouvoir maintenant se la couler douce avec la Justice qui dit au final "Il ne s'est rien passé, circulez y'a rien à voir" ... Si la Justice n'est plus capable de rendre la Justice, je pense qu'il va falloir qu'on procède .... autrement smiley

Portrait de Touché01
10/avril/2025 - 11h19

Puisque l'on ne va probablement pas l'envoyer en prison et qu'elle n'enseigne plus à 62a, il faudrait au moins la priver de la moitié de sa pension de retraite issue de cette activité de prof qu'elle a si mal exercée (puisqu'une enfant en est morte on ne peut plus dire qu'elle bossait correctement).