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Tollé dans la classe politique après la proposition de Laurent Wauquiez d'enfermer à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF)

Laurent Wauquiez a proposé mardi "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF), provoquant un tollé au sein de la classe politique. L'annonce de cette proposition choc se produit à un peu plus d'un mois du congrès LR qui doit désigner mi-mai le nouveau président du parti.  

En attendant, sa proposition a provoqué l'indignation d'une grande partie de la classe politique.

Saint-Pierre-et-Miquelon, "c'est la France, pas une prison ou un centre de rétention", a dénoncé le ministre des Outre-Mers Manuel Valls dans un communiqué transmis à l'AFP.

"Aucun territoire français ne mérite d'être traité comme une zone de relégation", a-t-il souligné. "L'exil forcé, c'est une méthode de colon, pas d'élu de la République. Le bagne de Cayenne c'est loin et tant mieux".

"Que va-t-il rester à l’extrême droite ? Renaissance va continuer de gouverner avec un président de groupe qui n'a plus aucun surmoi ?", s'est interrogé le premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, le chef de file des députés PS, Boris Vallaud, raillant un "Guantánamo-sur-Mer", un projet aussi "indigne qu'idiot".

"Quand le chef de la droite française réinvente le bagne, abolit en 1938 !", a taclé l'ex-Insoumis, Alexis Corbière.

La leader du Rassemblement national Marine Le Pen a aussi critiqué cette proposition : "La place des OQTF, c'est dans leur pays... sûrement pas dans un territoire français. Les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon ne sont pas des sous-citoyens".

Au sein du macronisme, Pieyre-Alexandre Anglade s'est également insurgé: "Tout ce qui reste de républicain chez Laurent Wauquiez, c'est le nom de son parti !".

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