
L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro a été condamné à 27 ans de prison cette nuit à son procès pour tentative de coup d’État devant la Cour suprême. La peine a été décidée après qu’il a été déclaré coupable d’avoir conspiré pour assurer son «maintien autoritaire au pouvoir» malgré sa défaite face au président de gauche actuel, Luiz Inacio Lula da Silva, lors de l’élection de 2022.
Accusé d’avoir été le chef d’une «organisation criminelle» ayant conspiré pour assurer son «maintien autoritaire au pouvoir» malgré sa défaite face au président actuel de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, lors de l’élection de 2022, Jair Bolsonaro clame son innocence. Inéligible jusqu’en 2030 et assigné à résidence à Brasilia depuis début août pour des soupçons d’entrave à son procès, Jair Bolsonaro n’est pas présent aux audiences, pour motif de santé selon sa défense.
Un journaliste de l’AFP a pu l’apercevoir jeudi matin dans son jardin, vêtu d’un polo vert et d’un pantalon sombre, en compagnie d’un proche.
Le président américain Donald Trump a immédiatement réagi en qualifiant de «très surprenante» la condamnation de Jair Bolsonaro, après des semaines de fortes pressions exercées par Washington pour soutenir l’ex-président brésilien.
«C’est très surprenant que ça puisse arriver. Ça ressemble vraiment à ce qu’ils ont essayé de faire avec moi», a accusé le président américain lors d’un échange avec la presse, en référence à ses propres déboires judiciaires passés.
«Je l’ai connu comme président du Brésil. C’était un homme bien», a ajouté Donald Trump. Le procès divise fortement une opinion ultra-polarisée, y compris dans la capitale. Pour Germano Cavalcante, ingénieur civil de 60 ans, «ce procès n’est pas juste».
«Il est plus politique que judiciaire», estime-t-il. À l’inverse, Ana Karla Oliveira, 21 ans, analyste système, se dit «absolument ravie». «Je vais fêter cette condamnation», promet-elle, y voyant une «réparation historique».
L’affaire Bolsonaro est aussi à l’origine d’une crise sans précédent entre la première puissance d’Amérique latine et les États-Unis. Dénonçant une «chasse aux sorcières» contre son allié d’extrême droite, le président américain Donald Trump a imposé une surtaxe punitive de 50% sur une part importante des exportations brésiliennes.
Washington a également annulé les visas de plusieurs juges de la Cour suprême brésilienne et infligé des sanctions financières à l’un d’entre eux, Alexandre de Moraes, rapporteur du procès Bolsonaro.
Le juge Moraes a été le premier à voter mardi pour la condamnation de l’ex-président, affirmant que le Brésil avait «failli redevenir une dictature» lors du supposé putsch manqué. Jair Bolsonaro est jugé avec sept anciens proches collaborateurs, dont plusieurs ex-ministres et généraux.
C’est la première fois qu’un ancien chef de l’État doit répondre de telles accusations, dans un pays encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985). Ex-ministre de la Justice de Lula, Flavio Dino a lui aussi voté pour une condamnation, estimant que les infractions jugées «ne sont pas susceptibles d’amnistie».
Vos réactions
@Benji CORNU, il y en un autre qui n'en a plus pour longtemps, à l'antenne de CNEWS: C'est MORANDINI.
Intenable de rester à l'antenne après ses casseroles, sa condamnations en appel pour corruption de mineurs, sa réputation de pervers et de prédateur.
Tic tac tic tac
Le président gras et corrompu devrait croupir en taule tandis que l'homme du peuple à la santé défaillante est jeté au cachot.
Pas de doute, c'est bien un pays communiste.
Fort heureusement, ces rouges n'en ont plus pour très longtemps.
Et pourtant les "juges rouges" n'ont pas empêché l'arrivée de Bolsonaro au pouvoir. Ses malversations avant, pendant et après son mandat sont quand même assez claires.
Normal que Trump se sente un peu ému. Il est passé entre les mailles du filet mais ce qui est certain c'est que lui comme Bolsonaro ont essayé de conserver le pouvoir après avoir perdu les élections.
juges rouges" n'ont pas empêché
Il serait plus juste de dire "n'ont pas réussis a empêcher".
Lula est bien revenu au pouvoir alors qu'il est un repris de justice. Mais de gauche, bien sur. Donc c'est normal.
Les juges font parti d'un club très fraternel qui veut conserver le pouvoir par la terreur.
Et pourtant les "juges rouges" n'ont pas empêché l'arrivée de Bolsonaro au pouvoir. Ses malversations avant, pendant et après son mandat sont quand même assez claires.
Normal que Trump se sente un peu ému. Il est passé entre les mailles du filet mais ce qui est certain c'est que lui comme Bolsonaro ont essayé de conserver le pouvoir après avoir perdu les élections.
Si les produits brésiliens ne peuvent plus se vendre aux usa en raison de méga taxes, le dindon de la farce risque d'être l'UE car ces produits vont alors se déverser massivement chez nous sans limite grâce à l'accord mercosur présenté à Bruxelles il y a quelques jours ...
Les juges font parti d'un club très fraternel qui veut conserver le pouvoir par la terreur.
Trump va t-il punir la cour rouge du Brésil en infligeant des méga taxes ?
Puisque les 50% de taxes déjà imposées par Trump n'ont pas suffit à influencer la décision, peut-être faut il passer à 500% sur le sucre de canne brésilien , le café, le boeuf, les fruits de mer, etc... ce serait d'ailleurs tout bénef pour les producteurs des Etats-Unis
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