
Le gouvernement allemand et les responsables des forces de sécurité doivent dire lundi ce qu’ils savaient précisément du suspect de l’attaque mortelle du marché de Noël de Magdebourg, surveillé par la police mais laissé libre.
Le drame, qui a fait cinq morts et plus de 200 blessés le 20 décembre, aurait-il pu être évité? « J’aimerais le savoir aussi », a répondu le chancelier Olaf Scholz vendredi, lors d’un entretien au site t-online. En campagne pour sa réélection à deux mois des législatives anticipées, le chef de gouvernement social-démocrate a promis de faire la lumière sur d’éventuels « manquements de la part des autorités de Saxe-Anhalt ou au niveau fédéral ».
« Des indications répétées ont été faites au fil des ans » au sujet de Taleb Jawad al-Abdulmohsen, a-t-il reconnu. Depuis dix jours, l’Allemagne s’interroge sur les raisons qui ont poussé ce médecin saoudien de 50 ans à faucher la foule du marché de Noël à bord d’un puissant véhicule BMW lancé à toute allure.
Et sur d’éventuels défauts d’alerte malgré les signaux inquiétants qu’il envoyait depuis des années. Personnalité difficile à cerner, le psychiatre de formation a pêle-mêle exprimé des opinions hostiles à l’islam, sa colère contre les fonctionnaires allemands de l’immigration et son soutien aux récits conspirationnistes d’extrême droite sur une « islamisation » de l’Europe.
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