françois hollande
Le parquet de Dortmund enquête sur un homme âgé de 100 ans, soupçonné d’avoir participé à des exécutions lorsqu’il servait comme gardien au Stalag VI A de Hemer, dans l’ouest de l’Allemagne. Selon le procureur général Andreas Brendel, l’homme est suspecté d’avoir pris part à des « actes de mise à mort » entre décembre 1943 et septembre 1944.
Le camp de Hemer, où furent internés au moins 100 000 prisonniers — pour la plupart soviétiques — a été le théâtre de conditions inhumaines ayant conduit à la mort de milliers de détenus
. Le parquet, qui confirme une information du Bild, reste discret sur l’identité ou l’état de santé du suspect, l’enquête étant toujours en cours.
Ces poursuites tardives s’inscrivent dans la lignée de la jurisprudence ouverte en 2011 avec la condamnation de John Demjanjuk, ancien garde du camp d’extermination de Sobibor. Cette décision avait établi qu’il était possible de condamner un ancien membre du personnel nazi sans prouver un meurtre direct, dès lors que sa présence dans l’appareil de mise à mort était avérée. Mais le temps joue contre la justice allemande.
Nombre de suspects centenaires meurent avant leur procès ou avant l’exécution de leur peine. Josef Schütz, condamné en 2022 pour son rôle à Sachsenhausen, est décédé à 102 ans, moins d’un an après son jugement.
Irmgard Furchner, ex-secrétaire du camp de Stutthof, est morte début avril à 99 ans. Un autre ancien gardien de Sachsenhausen est décédé le même mois avant d’être jugé.
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