22/12/2023 17:02

Un homme sera jugé en mars 2024 pour «atteinte volontaire à la vie d'un animal» après avoir tué sept chiens de chasse en Ardèche

Un homme appartenant à une communauté agricole alternative va être jugé en mars 2024 pour «atteinte volontaire à la vie d'un animal» après la mort de sept chiens de chasse tués sur le terrain de cette communauté en Ardèche, a annoncé le parquet de Privas.

Seul mis en cause dans la mort de ces animaux, qui a suscité de violentes réactions dans les milieux de la chasse notamment, ce membre de la communauté Longo Maï a été convoqué devant le tribunal correctionnel de Privas au terme de sa garde à vue, a expliqué le parquet à l'AFP, précisant une information du quotidien régional Le Dauphiné Libéré.

Le 16 décembre, les sept chiens de chasse sont entrés sur le terrain de Longo Maï («Que cela dure toujours» en provençal), une des communautés de la coopérative agricole fondée sur l'autogestion et présente en France et ailleurs en Europe. Elle est installée depuis les années 1970 à Chanéac, un village de 250 habitants situé dans le nord du parc régional des Monts d'Ardèche.

Le mis en cause «a agi dans un strict état de nécessité et ce sont les circonstances qui ont commandé le fait de devoir tuer ces chiens», a assuré Me Vincent Brengarth, le conseil de Longo Maï. «Il n'y a eu strictement aucune espèce de caractère prémédité», a-t-il déclaré à l'AFP. Violemment pris à partie sur les réseaux sociaux, des membres de la communauté avaient rapidement assuré regretter «infiniment la perte de ces chiens». Leur communiqué expliquait que les chiens de chasse avaient pénétré sur leur terrain et s'en étaient pris à leur élevage de cochons, blessant plusieurs bêtes au point que, selon eux, «il n'y a pas eu d'autre choix envisageable que de tirer» pour les arrêter.

Des plaintes ont été déposées par deux chasseurs propriétaires des chiens, soutenus par la Fédération de chasse du département. «Pour ce qui concerne l'atteinte à la vie des chiens, l'enquête est terminée», a indiqué le parquet. La diffusion sur les réseaux sociaux et dans des médias de photographies montrant les cadavres des sept chiens allongés les uns à côté des autres à même le sol ou entassés dans une caisse en bois, ensanglantés, ont donné un écho important à cette affaire. Face au «torrent de menaces et d'actes d'intimidation» sur les réseaux sociaux et par téléphone, les membres de la coopérative agricole ont déposé plainte, a également indiqué Me Brengarth.

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Vos réactions

Portrait de jeanseb54
22/décembre/2023 - 19h50 - depuis l'application mobile
De Pompignan a écrit :

Et si ces clébards s'en étaient pris à des humains, il aurait fallu leur faire des chatouilles ? Putain de chasseurs.

@De Pompignan je me suis promené le long d’un canal, un chien de chasse est arrivé d’un coup, à aucun moment il n’a été menaçant envers moi, pas un aboiement ni grognement pourtant il s’est vraiment rapproché à moins d’un mètre de moi, je me promène beaucoup à pied et à vélo, j’ai jamais eu de problème avec des chasseurs , lorsque j’en vois, je demande de quel côté je peux aller et jamais aucun souci , lorsque le gibier n’est pas chassé, le surnombre fait qu’ils chopent des maladies, comme les humains avec la Covid par exemple, alors pour préserver tout les individus il faut réguler en les chassants et ça nourrit des gens