
Le procès à Nice de Magali Berdah pour banqueroute et blanchiment, avant qu'elle ne devienne la "papesse des influenceurs", a été renvoyé au 30 septembre 2024. Victime dans un procès pour cyberharcèlement en meute début décembre à Paris, Magali Berdah a demandé et obtenu un report pour préparer sa défense dans le procès pour banqueroute où elle est cette fois prévenue. Elle était convoquée devant le tribunal correctionnel de Nice à l'issue d'une garde à vue fin septembre. Elle reste sous contrôle judiciaire, avec une interdiction de gérer une entreprise et une obligation de pointage.
La procédure concerne sa gestion de la SAS BA&CO entre le 30 janvier 2014 et le 31 juillet 2015, au lendemain de la liquidation judiciaire de la société "avec un passif estimé à près de 2,5 millions d'euros", avait indiqué le parquet de Nice en octobre. D'après les registres commerciaux disponibles, BA&CO, qui était enregistrée à Nice, avait pour objet le "courtage en matière d'assurance, conseil en investissement financier, intermédiaire en opérations de banque".
Les faits concernés sont antérieurs à la création en 2017 de l'agence "d'e-influenceurs" Shauna Events de Mme Berdah, spécialisée dans la mise en relation entre les personnalités des réseaux sociaux et les marques, qui lui a valu le surnom de "papesse des influenceurs". En juin, le Parlement a définitivement adopté une loi pour réguler les pratiques de ce milieu controversé. Ce monde de l'influence, et notamment Mme Berdah, a été violemment attaqué par le rappeur Booba qui dénonce des "influvoleurs". La patronne de Shauna Events a répliqué en portant plainte pour cyberharcèlement et Booba a été entendu à Paris par un juge d'instruction.
Dans le même temps, des peines d'emprisonnement, parfois assorties du sursis, ont été requises début décembre contre 13 personnes jugées à Paris pour avoir pris part au cyberharcèlement en meute de Mme Berdah. "Sale chienne", "arnaqueuse", "on viendra t'égorger chez toi", "tu mérites d'être décapitée et lapidée", "que ta fille meure"... Pendant quatre jours, le procès a permis d'évoquer la virulence des dizaines de milliers de messages qu'elle a reçus.
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