
Ce matin, Sabrina Medjebeur, essayiste et directrice de l'école française supérieure du conseil en image, était l'invitée de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live". Sur le plateau de l'émission, elle n'a pas caché son émotion en évoquant Socayna, 24 ans, tuée à Marseille dimanche dernier.
"Cette jeune femme est décédée en train de lire dans sa chambre. Elle avait un projet de vie, elle faisait des études. C'est ça la génération sacrifiée. C'est le petit Fayed qui est mort à 10 ans [tué dans une fusillade à Nîmes le mois dernier, ndlr]. Sa maitresse disait que c'était le meilleur élève de sa classe. La génération sacrifiée, c'est la génération de ces enfants qui étudient, qui ont des projets, qui croient en la République", a-t-elle déclaré.
Et d'ajouter avec émotion : "J'en viens de ces quartiers. J'ai 41 ans, j'ai grandi dans ces quartiers. C'est la République qui m'a tout donnée. Je dois tout à la France. J'ai des origines algériennes et je suis fière d'être Française. Je suis née en France, j'ai grandi en France. C'est l'école qui m'a tout donné. C'est grâce à la République que je suis devenue la femme que je suis aujourd'hui".
"Mon combat, ce sont les enfants dans ces quartiers pour lesquels je lutte. Psychiquement, psychologiquement, ils sont détruits, jusqu'à mourir. Il y en aura d'autres des Socayna. Il y en a toujours eu, et ça continuera", a-t-elle poursuivi.
Avant de conclure : "Nous n'avons pas les moyens de ces enjeux sociétaux qui sont des moyens cruciaux pour l'avenir de nos enfants. Est-ce que Monsieur Darmanin a ce projet politique d'offrir la mort dans les cages d'escalier des immeubles. Est-ce que c'est le projet politique du ministre de l'Intérieur ?".
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