Que sait-on sur les deux vacanciers, dont un franco-marocain, tués, par des gardes-côtes algériens alors qu'ils s'étaient égarés en jet-ski ?

Deux vacanciers ont été tués, par des gardes-côtes algériens alors qu'ils s'étaient égarés en jet-ski dans une zone maritime algérienne à la frontière avec le Maroc, selon un témoin cité par des médias marocains. La France a confirmé que l'un d'entre eux était un Franco-Marocain.

Selon les informations recueillies par France 24, quatre hommes – trois Franco-Marocains et un Marocain résidant en France – sont partis mardi de la marina de Saïdia, une station balnéaire dans le nord-est du pays très prisée l'été, notamment connue pour sa longue plage et ses activités nautiques, avec trois jet-skis.

À la tombée de la nuit, ils tombent en panne d’essence. Deux d’entre eux décident de rentrer à la nage : le premier, Franco-Marocain, arrive sur une plage marocaine ; le second, Franco-Marocain également, arrive quant à lui sur une plage algérienne, où il est arrêté par les Algériens.

Les deux derniers vacanciers, un Franco-Marocain et un Marocain, restés sur le même jet-ski, disparaissent, leur jet-ski étant retrouvé plus tard. Paris a confirmé, vendredi 1er septembre, la mort d’un Français et l’incarcération d’un autre ressortissant en Algérie. Ce dernier a été présenté mercredi devant un procureur algérien, selon le site d’information marocain Le360.

Le parquet marocain a ouvert une enquête sur "les circonstances du décès" du vacancier tué dans la zone frontalière par des tirs des garde-côtes algériens.

Le ministère public a lancé des investigations sur les raisons de la mort de Bilal Kissi "après la découverte de son cadavre sur la plage de Saïdia", dans le nord-est du Maroc, à 3 km environ de la frontière avec l'Algérie, ont indiqué les sites marocains Al Omk et Goud.ma.

Ce drame est susceptible de raviver les vives frictions régionales entre l'Algérie et le Maroc, exacerbées par leur antagonisme sur le territoire disputé du Sahara occidental. Toutefois, ni Rabat ni Alger n'ont publiquement réagi dans l'immédiat.

Leurs frontières sont fermées depuis 1994 et l'Algérie a rompu ses liens diplomatiques avec le Maroc en août 2021, accusant Rabat d'"actes hostiles", une décision "complètement injustifiée" selon Rabat.