Nicolas Sarkozy interpelle Gilles Bouleau : "Vous faites, vous, beaucoup plus de mal à l'autorité lorsqu'à longueur d'émission on met sur le même plan la supposée violence policière et celle des casseurs"

Echange tendu hier soir entre Nicolas Sarkozy et Gilles Bouleau à propos du rôle des médias dans les violences qui secouent la France et en particulier les banlieues. Après la fusillade dans laquelle un enfant de 10 ans a été tué lundi à Nîmes.

Lors de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait baissé le nombre de policiers et de gendarmes, moins 13.000 en cinq ans, assène Gilles Bouleau. "Il fallait réduire les dépenses de l'État", rappelle l'ancien Président, précisant que "la sécurité n’est pas une question d’effectifs, c’est une question d’autorité".

L'ex-président a alors dénoncé les médias qui mettent sur le même plan les violences commises par des délinquants et les violences policières :

"Vous faites, vous, beaucoup plus de mal à l'autorité lorsqu'à longueur d'émission on met sur le même plan la supposée violence policière et celle des casseurs."

Gilles Bouleau interrompt alors Nicolas Sarkozy en lançant : "Ce n'est pas notre cas !"

Le Président répond avec ironie: "Bien sûr, c'est jamais le cas de celui à qui on parle ! Lavez-vous les mains... Je ne vous ai pas mis en cause ! Parler de violences policières est un vocabulaire faux. S'il y a une bavure, il faut la sanctionner, mais il est normal que la police utilise la force lorsqu'elle est attaquée

Tout le monde est désolé par la mort de ce jeune homme (NDLR : Nahel tué par un policier en prenant la fuite). Mais quand vous êtes à un contrôle de police et qu'on vous demande à deux reprises de vous arrêter, vous vous arrêtez ! Et pas parce qu'il y a 8 policiers, même si il y en a un. C'est cela l'autorité.