Le parquet de Compiègne indique ce soir avoir ouvert une enquête après la divulgation sur le site internet de Oise Hebdo du nom complet et de la commune de résidence du policier qui a tué Nahel, 17 ans, à Nanterre (Hauts-de-Seine) lors d'un contrôle routier. Cette enquête a été ouverte pour diffusion "d'informations permettant d'identifier ou de localiser une personne dépositaire de l'autorité publique" aux fins de l'exposer lui ou sa famille à un risque "d'atteinte à la personne ou aux biens", a précisé à l'AFP la procureure, Marie-Céline Lawrysz.
La section de recherches de la gendarmerie d'Amiens est chargée de l'enquête. Le ministère de l'Intérieur avait effectué jeudi en fin de soirée un signalement au parquet dans cette affaire. "+La publication+ Oise Hebdo publie des informations personnelles mettant en danger la vie de la famille du policier en détention", avait tweeté Gérald Darmanin."Malgré nos demandes de retrait de ce contenu irresponsable, celle-ci persiste", avait-il ajouté.
Outre le nom complet et la commune de résidence du policer, Oise Hebdo publie une photo du policer issue du site "Copains d'avant". L'article 39 de la loi de 1881, qui interdit de diffuser l'identité de policiers dont les missions exigent l'anonymat, "n'interdit pas de divulguer l'identité" de ce policier, a affirmé le journal dans un tweet vendredi matin, donnant à nouveau son nom complet. Le directeur du journal, Vincent Gérard, s'était étonné jeudi "de la décision du ministre d'agir immédiatement contre Oise Hebdo alors que l'information circule sur internet depuis six jours".
"L'information consiste aussi à connaître le nom de gens et à savoir d'où ils viennent", a assuré à l'AFP M. Gérard vendredi, assurant qu'il n'avait aucune "intention délibérée de nuire". "Je ne vois pas ce qui oblige un média local à parler uniquement de la fête des fruits rouges", a-t-il ajouté Interrogée sur la protection du domicile de ce policier, la préfecture de l'Oise a indiqué à l'AFP que "toutes les dispositions" avaient été prises "pour protéger les personnes qui ont besoin de l'être".
La mort du jeune Nahel le 27 juin a embrasé le pays, provoquant plusieurs nuits consécutives de violences, d'incendies de voitures ou de poubelles, de saccages de bâtiments publics et de pillages dans de nombreuses villes de France. Mis en examen pour homicide volontaire et écroué le 29 juin, le policier a été maintenu en détention jeudi.
Vos réactions
Un torchon qui ne mérite pas de s'appeler un journal, des faiseurs d'articles qui ne méritent pas d'être appelés journalistes. Mettre ainsi en danger la vie d'une famille, voire appeler carrément à s'attaquer à cette famille, devrait être très lourdement sanctionné et même déboucher sur une interdiction de publication
Vous avez dit irresponsable ? décérébré ?
"L'information consiste aussi à connaître le nom de gens et à savoir d'où ils viennent", a assuré à l'AFP M. Gérard vendredi, assurant qu'il n'avait aucune "intention délibérée de nuire" C'est prendre les gens pour des cons. L'intention de nuire est bien délibérée. On peut même considérer qu'il s'agit d'une mise en danger de la vie d'autrui et j'espère que c'est cette approche que retiendra le tribunal et que cela entraînera une condamnation exemplaire de ce torchon. Allez sur sa page Facebook et lisez les commentaires : c'est édifiant
Donc, si il part se marier en Algérie, il aura mis en œuvre son OQTF. Ainsi, la France n'a plus la vocation à l'accueillir à nouveau. Non ?
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