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Le Syndicat national des journalistes dénonce la convocation par l'Inspection générale de la police nationale d'une journaliste du Télégramme, fustigeant une menace à "la liberté d'informer"

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a dénoncé la convocation fin mai à Lorient par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) d'une journaliste du Télégramme, fustigeant une menace à "la liberté d'informer". Cette convocation le 25 mai par l'IGPN entrait dans le cadre d'une enquête pour "violation du secret de l'instruction et recel de violation du secret de l'instruction", à l'initiative du procureur de la République de Vannes, Maxime Antier, a précisé ce dernier à l'AFP, confirmant une information du SNJ.

Cette enquête faisait suite à un article publié en septembre 2021 après l'agression à l'acide d'une mère de famille à Vannes puis celle d'un footballeur professionnel du FC Lorient, a également confirmé le magistrat. "La journaliste a bien évidemment refusé de révéler l'origine de ses informations au nom de la protection du secret des sources, comme le permet la loi du 4 juillet 2010", rappelle le SNJ dans un communiqué.

Cette audition intervient après des procédures similaires, en avril, concernant deux journalistes de Ouest-France et du Courrier de l'Ouest. "Ces convocations sont destinées à intimider les journalistes mais aussi à effrayer et assécher leurs sources", écrit le syndicat qui "dénonce cette nouvelle atteinte au travail des journalistes et à la liberté d'informer". "Nous sommes extrêmement vigilants sur ce type de convocation (...) qui vise à mettre la pression sur des journalistes qui font leur travail (...) et à peser sur leurs sources", a déclaré à l'AFP le rédacteur en chef du Télégramme, Samuel Petit. "Dans la même logique de chasse aux sources des journalistes", des journalistes du Monde, de Radio France et du site d'information Disclose avaient été "convoqués en mai 2019 et décembre 2022 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour des soupçons d'atteinte au secret de la défense nationale", rappelle également le SNJ.

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