30/03/2023 16:02

L'accueil en zone d'attente des migrants débarqués à Toulon du navire humanitaire Ocean Viking en novembre 2022 a connu "plusieurs dysfonctionnements", estiment les rapporteurs d'une mission parlementaire

Intervention "défaillante" du juge des libertés, lieu "isolé", manque d'interprètes... L'accueil en zone d'attente des migrants débarqués à Toulon du navire humanitaire Ocean Viking en novembre 2022 a connu "plusieurs dysfonctionnements", ont estimé mercredi les rapporteurs d'une mission parlementaire.

L'accueil par la France --une première-- de ces 230 naufragés en Méditerranée à l'issue d'un bras de fer diplomatique avec l'Italie avait suscité une vive polémique. Au total, 190 personnes, essentiellement originaires du Bangladesh, de Syrie ou du Pakistan, avaient été placées le 11 novembre dans un centre de vacances transformé en "zone d'attente temporaire" sur la presqu'île de Giens, à Hyères (Var), tandis qu'une quarantaine de mineurs isolés avaient été pris en charge par l'aide sociale à l'enfance.

"Le bilan en matière de respect des droits des personnes placées" dans cette zone d'attente "est globalement positif", avec des migrants "accueillis et hébergés dans des conditions satisfaisantes", a déclaré le député Renaissance Ludovic Mendes devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale, où il a présenté les conclusions d'une mission flash menée avec la députée Rassemblement national Julie Lechanteux. Toutefois, "plusieurs dysfonctionnements ont été constatés", a-t-il poursuivi.

Le principal concerne l'"intervention défaillante" du juge des libertés et de la détention (JLD), "qui tient à l'inadaptation du cadre légal face aux arrivées massives", a estimé Julie Lechanteux. Pour décider du maintien d'une personne dans une zone d'attente fermée, le JLD dispose de 24 heures pour statuer. Or, le 14 novembre, la justice "a reçu 174 saisines", un "tsunami judiciaire", a poursuivi la députée RN, rappelant que 108 personnes avaient été libérées faute d'avoir pu statuer dans le délai imparti.

Les rapporteurs préconisent donc de faire passer ce délai de 24 à 48 heures "en cas d'arrivée massive" de personnes.Avant même que cette mission parlementaire ne la propose, cette mesure figurait dans le projet de loi du gouvernement sur l'immigration - dont l'examen prévu cette semaine a été reporté -, porté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui avait promis de "tirer les conclusions" de cet épisode.

Parmi les autres dysfonctionnements, Ludovic Mendes a énuméré "le choix d'un lieu d'hébergement isolé", "les difficultés d'accès aux interprètes" ou encore un "événement insuffisamment préparé" par les autorités. Sur ce dernier point, les rapporteurs recommandent la préparation d'un "plan prêt à l'emploi", qui prévoirait un port de débarquement prédéfini ou encore un "emplacement de la zone d'attente".

 

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Vos réactions

Portrait de Orwell2025
30/mars/2023 - 18h32
Soulejack a écrit :

ils n'ont qu'à accoster en Corée du Nord,s'ils trouvent que c'est pas le top en France.jamais contents.

Pourquoi la Corée Du Nord ? Le Qatar ou l'Arabie Saoudite ,c'est très bien aussi ,même culture des droits de l'homme et surtout de la femme, même philosophie  ,même religion et ces pays sont en manquent d'esclaves !

Portrait de mbagnick
30/mars/2023 - 17h43

3 fichés S étrangers dans la nature grâce aux immigrationnistes. Ces belles-âmes se laveront les mains quand ils tueront des Français en expliquant qu'en Afrique ils auraient tué quand même.