
L'ex-ministre de la Justice bolsonariste Anderson Torres a été arrêté samedi et l'ancien président Jair Bolsonaro est lui-même directement visé pour son rôle dans le saccage d'institutions nationales à Brasilia. Anderson Torres, qui était secrétaire de la Sécurité de Brasilia au moment de ces violences le 8 janvier, a été arrêté samedi à son arrivée à l'aéroport de Brasilia dans le cadre de l'enquête sur les saccages, ont rapporté des médias locaux.
Soupçonné de connivence avec les émeutiers accusés d'avoir fomenté un remake de l'assaut du Capitole américain le 6 janvier 2021, M. Torres, qui clame son innocence, a été interpellé alors qu'il rentrait en avion des Etats-Unis pour se présenter devant la justice.
Cette arrestation intervient au lendemain de l'annonce par le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes de l'inclusion, comme le demandait le parquet général, de l'ancien chef d'Etat d'extrême droite Jair Bolsonaro dans son enquête visant à découvrir les éventuels instigateurs de ces violences.
M. Bolsonaro, battu de justesse par le candidat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva à la présidentielle d'octobre, "a effectué une incitation publique à l'exécution d'un crime" en diffusant sur les réseaux sociaux une vidéo "mettant en cause la régularité de l'élection présidentielle de 2022", avait expliqué le parquet dans un communiqué.
Cette vidéo a été publiée deux jours après l'invasion du siège de la présidence, du Congrès et de la Cour suprême par des milliers de bolsonaristes, puis effacée, a rappelé le parquet. Mais elle pourrait selon lui apporter "un lien de preuve" justifiant "une enquête globale sur les actes effectués avant et après le 8 janvier 2023" par M. Bolsonaro.
L'ancien président "n'a jamais eu le moindre lien ou participation avec ces mouvements", ont affirmé ses avocats dans un communiqué transmis à l'AFP, en attribuant les violences de Brasilia à des éléments "infiltrés".
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