Le cinéaste iranien Raffi Pitts demande aux membres de l'industrie
cinématographique de cesser le travail symboliquement pendant deux
heures le 11 février prochain, en solidarité avec ses compatriotes et
confrères Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof, récemment condamnés à des
peines de prison.
"Nous invitons tous les cinéastes et membres de l'industrie
cinématographique, quelles que soient leur nationalité, frontières,
religions ou convictions politiques, à soutenir nos compatriotes
cinéastes iraniens, en arrêtant de travailler pendant deux heures entre
15H00 et 17H00 le 11 février 2011, jour du 32e anniversaire de la
révolution iranienne", écrit Raffi Pitts dans un appel communiqué à
l'AFP mercredi.
Dans une lettre ouverte au président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le
cinéaste s'insurge contre la condamnation à des peines de prison des
deux cinéastes "punis de s'être intéressés à leurs compatriotes. Punis
de s'être préoccupés des vies perdues dans les conflits issus des
élections" de juin 2009.
Agé de 50 ans, Jafar Panahi, l'un des cinéastes de la "nouvelle vague"
iranienne les plus connus à l'étranger, a été condamné le 20 décembre
par la justice iranienne à six ans de prison pour "participation à des
rassemblements" et pour "propagande contre le régime" iranien.
Il est également frappé d'une interdiction de réaliser des films,
d'écrire des scénarios, de voyager à l'étranger ou de donner des
interviews à des médias locaux ou étrangers pendant les 20 prochaines
années.
Un autre jeune réalisateur, Mohammad Rasoulof, qui travaillait sur un
film avec M. Panahi, s'est aussi vu infliger six ans de prison, pour des
faits similaires.
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