14/07/2021 17:39

Christian Boltanski, un des principaux artistes français contemporains, est décédé : Il s'était spécialisé dans les œuvres éphémères spectaculaires installées dans des lieux emblématiques

Christian Boltanski, l'un des principaux artistes français contemporains, se présente comme un artisan de la mémoire qui a "lutté contre l'oubli et la disparition" par des oeuvres mêlant objets hétéroclites, vidéos, photographies et installations. Autodidacte, le plasticien s'est d'abord concentré sur la quête de l'identité, puis avec les années, s'est transformé en scénographe d’œuvres éphémères spectaculaires, installées dans des lieux emblématiques. 

A la fin de sa vie, l'homme chauve, au regard à la fois grave et pétillant, avait compilé sur une île japonaise les battements de 75.000 coeurs, vendu sa vie en viager à un collectionneur en Tasmanie et tenté de parler avec les baleines de Patagonie. Fuite du temps, fragilité de la vie, confusion entre absence et présence sont autant de thèmes que l'artiste a explorés à travers des paraboles faites de signes, d'images et de sons.

En 2020, le Centre Pompidou lui avait consacré une exposition, "Faire son temps", conçue comme une gigantesque oeuvre unique. Fils d'un médecin juif converti d'origine ukrainienne et d'une Corse catholique, Christian-Liberté Boltanski naît le 6 septembre 1944. Pendant l'Occupation, sa mère atteinte de polio cache son père sous le plancher de l'appartement.

Ils simulent un divorce et prétendent que le père a quitté Paris. Son neveu Christophe Boltanski raconte cette famille atypique dans "La Cache", salué par le prix Femina 2015. Son enfance est hantée par les récits de son entourage ayant survécu à la Shoah. Éduqué dans la peur d'être séparé, il dort au pied du lit parental avec ses deux autres frères.

Jean-Elie deviendra un linguiste émérite, Luc, directeur d'études à l'EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) et père de la "sociologie pragmatique".

Christian quitte l'école vers 12 ans après s'être enfui de nombreux établissements. "Pas totalement idiot mais toujours un peu étrange", il s'exprime mal et vaque à de "petites occupations maniaques", raconte-il au Monde.

Un jour, il peint et son frère le félicite. Il se lance alors dans la réalisation frénétique d'immenses toiles et fait sa première exposition en mai 1968, à 23 ans.

Après plus de 200 tableaux, il abandonne la peinture et réalise quelques courts-métrages. L'expérience guère concluante lui permet de découvrir de nouveaux moyens d'expression.

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Vos réactions

Portrait de Morlock3
14/juillet/2021 - 23h20

R.I.P

Portrait de Paflebasilien
14/juillet/2021 - 20h28
nebuleuse75 a écrit :

Des " œuvres " ... Où de la " daube " ???

C'est un pléonasme avec l'art contemporain ^^