EXCLU - Menacé de mort car il soutient la police, un jeune rappeur prend la parole: "Je m’appelle Karim mais à la DDASS on m’a appris à aimer et respecter la République et la France" - VIDEO

Ce matin, le rappeur Kaotik747 était l'invité de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews et Non Stop People. Menacé de mort parce qu'il soutient la police, ce jeune artiste a pris la parole en exclusivité dans l'émission. "J'ai été adopté à l'âge de 9 mois. Je suis un petit gamin de DDASS. Au-delà de 'j'aime la police', c'est j'aime la France. Je commence à me faire beaucoup de soucis pour notre avenir", a débuté Karim qui était présent hier dans la manifestation des policiers devant l'Assemblée nationale, à Paris.

Et d'ajouter : "Combien de familles monoparentales dans ces quartiers défavorisés ont laissé les gamins grandir seuls devant leurs smartphones, devant Youtube, devant des clips de rap ultra-violents. Aujourd'hui, on s'étonne de voir ces gamins poignarder des adolescents de 17 ans. Deuxième chose : aujourd'hui, on a une surpopulation carcérale. La police fait son travail, elle va arrêter le délinquant. Le délinquant ne va pas aller en prison et retourner dans le circuit".

"Aujourd'hui, les solutions sont toutes là : l'éducation, les centres fermés éducatifs quand on voit un gamin déscolarisé pour essayer de le réorienter, et après un volet répressif. (...) Tant qu'on n'aura pas de nouvelles prisons en France, tant qu'on ne travaillera pas sur le volet répressif et sur le volet éducatif, cette violence est amenée à s'accroitre. C'est ça qui fait peur aujourd'hui en France. Avec mon rap, j'essaye de défendre ces valeurs là. J'y crois. Ça me cause beaucoup plus de problèmes qu'autre chose sur le plan musical - je me suis fait fermer les portes de l'industrie du disque -, sur le plan personnel - il y a des menaces et j'y fais face. Je m'inquiète pour l'avenir de mes gamins, de vos gamins", a continué Kaotik747.

"Mon combat aujourd'hui c'est d'éduquer mon enfant de la même manière et de donner ce que je peux donner grâce à mon rap ou grâce à ma prise de parole à tous ces gamins. Mais c'est super difficile. Je ne fais pas le poids face à des artistes rap qui vendent des millions d'albums. Ces gens ont une responsabilité. Ils n'y font pas face et voilà les gamins que vous retrouvez dans les quartiers ! Il faut faire un travail sur les dix ans à venir sinon ça va être pire qu'aux Etats-Unis !".

Et de continuer : "Où sont les chanteurs ? Où sont les sportifs ? Où sont les acteurs ? Tous ces gens-là qui touchent des millions de personnes, c'est à eux de prendre la parole, c'est à eux de calmer les choses. On vit dans un pays où tout le monde est en tension. On est tous sous le même drapeau : les musulmans, les catholiques, les juifs... Il va falloir canaliser tout ça, tout reconstruire. Il faut le faire dès maintenant. On ne peut pas attendre les prochaines présidentielles".