04/12/2020 07:46

Les principaux syndicats de journalistes opposés à la proposition de loi "sécurité globale" seront reçus ce matin par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot

Les principaux syndicats de journalistes opposés à la proposition de loi "sécurité globale" seront reçus ce matin par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot afin d"'échanger". Invitées au ministère à partir de 10H00, les organisations syndicales représentatives de journalistes SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes et SGJ-FO donneront une conférence de presse à 11H30 à l'issue de cette entrevue, ont-elles précisé dans un communiqué.

Contacté par l'AFP, le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire, a indiqué qu'il avait également été convié à cet entretien, confirmant sa présence. Mobilisés "depuis quatre semaines" au sein de la coordination #StopLoiSecuriteGlobale", qui regroupe aussi diverses associations et ONG de défense des droits, ces syndicats "exigent le retrait des articles 21, 22 et 24 de la proposition de loi Sécurité globale", rappellent-ils, mais aussi celui "du nouveau Schéma national du maintien de l'ordre". Ces dispositions portent atteinte "à la liberté de la presse, à la liberté d'informer et d'être informé, à la liberté d'expression et à la liberté de manifester", justifient-ils.

L'article 24, qui cristallise les critiques et prévoit de pénaliser la diffusion malveillante d'images des forces de l'ordre, est pour l'heure neutralisé, en attendant son intégration probable dans le projet de loi "séparatismes", présenté le 9 décembre en Conseil des ministres. Egalement dans le collimateur des syndicats, les articles 21 et 22 visent selon eux "l'instauration d'outils de surveillance de masse".

"Les revendications que nous portons avec une coordination plurielle sont reprises par des centaines de milliers de Français qui ne veulent pas de surveillance globale généralisée et réclament les libertés, toutes les libertés", insistent-ils dans leur communiqué. Mercredi, la coordination a appelé à une nouvelle mobilisation samedi à Paris et en France, la précédente ayant rassemblé, selon elle, 500.000 manifestants le week-end dernier sur l'ensemble du territoire.

La semaine dernière, les syndicats de journalistes avait boycotté une invitation du Premier ministre Jean Castex, qui avait toutefois reçu RSF et des représentants d'éditeurs de presse

. Le Premier ministre avait annoncé à cette occasion la mise en place d'une commission indépendante chargée de réécrire l'article 24, avant de se rétracter face une levée de boucliers de tous bords au Parlement.

Mercredi, il a indiqué que cette commission ferait des "propositions sur les relations entre la presse et les forces de sécurité", tandis que la commission des Lois de l'Assemblée réécrirait d'ici 15 jours l'article 24.

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Vos réactions

Portrait de john311
4/décembre/2020 - 10h01

En meme temps quand 5 rapporteurs de l'ONU demandent la revision de cette loi, (l'ONU ce n'est plus l'Europe c'est encore plus large donc quand meme c'est qu'il y a bien un probleme grave)  c'est quand meme un signal tres fort pour le gouvernement qu'il y a un enorme probleme posé par cette loi quoiqu'en dise le gouvernement pour la defendre.