18/08/2020 18:15

Visé par une enquête pour viol, l'ex-adjoint à la maire de Paris Christophe Girard annoncé sa décision de se retirer du Conseil de Paris

18h13: Visé par une enquête pour viol, l'ex-adjoint à la maire de Paris Christophe Girard annoncé sa décision de se mettre en retrait de la majorité au sein du Conseil de Paris, dans une déclaration transmise à l'AFP par son avocate. "Par souci de sérénité et du bon fonctionnement de la majorité au sein du Conseil de Paris, j'ai proposé à Anne Hidalgo (la maire de Paris, ndlr) et à Rémi Féraud, président du groupe Paris en commun (structure de campagne de Mme Hidalgo, ndlr), ma mise en retrait le temps de l'enquête préliminaire et pour mieux me défendre", a déclaré M. Girard, qui reste élu au Conseil et au conseil municipal du XVIIIe arrondissement.

12h16: Le parquet de Paris a annoncé mardi ouvrir une enquête pour "viol" visant l'ex-adjoint à la mairie de Paris, poussé à la démission pour ses liens avec l'écrivain controversé Gabriel Matzneff, et accusé d'abus sexuels par un homme aujourd'hui âgé de 46 ans. "Les investigations ont été confiées à la brigade de protection des mineurs (BPM) de la direction régionale de la police judiciaire. Elles s'attacheront à déterminer avec exactitude si les faits dénoncés sont susceptibles de caractériser une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription de l'action publique est acquise", explique le parquet dans un communiqué.

.

L'ex-adjoint à la maire de Paris Christophe Girard, poussé à la démission pour ses liens avec l'écrivain controversé Gabriel Matzneff, est accusé d'abus sexuels par le New York Times, des allégations "graves" et "sans fondement" qu'il conteste "avec la plus grande fermeté". Son accusateur, Aniss Hmaïd, 46 ans, a affirmé au quotidien américain avoir été entraîné par M. Girard dès leur rencontre en Tunisie, quand il avait 15 ans, dans une relation abusive de près de dix ans qui lui a laissé "des blessures psychologiques durables". "Christophe Girard conteste ces dénonciations et ces faits avec la plus grande fermeté", a indiqué dans un communiqué transmis à l'AFP son avocate Delphine Meillet, affirmant qu'elle engagera des poursuites pour "dénonciation calomnieuse" contre cet article.

"Les faits dénoncés étant prescrits, la parole de l'accusateur, contre la parole de l'accusé, est laissée à l'appréciation du tribunal de l'opinion, où trop souvent une présomption de culpabilité en matière d'infractions sexuelles a pris le pas sur la présomption d'innocence", a ajouté l'avocate. Selon M. Hmaïd, M. Girard a abusé sexuellement de lui quand il avait 16 ans et l'a contraint à des rapports sexuels une vingtaine de fois au cours des années suivantes, ajoute le quotidien.

En échange, poursuit l'article, M. Hmaïd assure que M. Girard l'employait parfois comme domestique dans sa résidence d'été dans le sud de la France et "lui obtenait des emplois temporaires au sein de la maison Yves Saint Laurent" dont il était l'un des principaux dirigeants avant d'entrer en politique.

"Il a profité de ma jeunesse, de mon jeune âge et tout ça pour ses plaisirs sexuels", a déclaré au quotidien américain M. Hmaïd, qui a envisagé de dénoncer M. Girard aux autorités mais en a été dissuadé par sa mère qui le jugeait "trop puissant". Christophe Girard, entendu en mars dans le cadre de l'affaire Matzneff, accusé de pédophilie, a démissionné le 23 juillet de ses fonctions d'adjoint à la Culture, après des attaques d'élus écologistes pourtant alliés de la maire PS Anne Hidalgo.

Les enquêteurs avaient interrogé en mars M. Girard, secrétaire général de la Maison Yves-Saint Laurent entre 1986 et 1987, structure qui avait apporté un soutien financier à Matzneff dans les années 80, selon plusieurs récits.

L'écrivain est visé par une enquête pour "viols sur mineurs" ouverte par le parquet de Paris après la publication en janvier du roman autobiographique de Vanessa Springora: elle y décrit la relation sous emprise qu'elle a entretenue lorsqu'elle était mineure avec l'écrivain.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Bill-Bocketts
18/août/2020 - 22h34

C'est un monstre !smiley

Portrait de noreason47
18/août/2020 - 20h21

 sans jugé de sa culpabilité ou pas je ne suis ni juge ni jury et ce n'est pas notre rôle de faire son procès.. Moi ce qui me dérange c'est plutôt qu'un anonyme aura le droit pour les même faits d'une garde à vue, d'une détention provisoire et une condamnation selon le jugement. Et la que ça soit ce Monsieur ou d'autre personnalités politique il n'en ai rien simplement une enquête sans vraiment de grande chose derrière car ne croyais pas qu'il vont faire une grosse enquête sur des faits probablement prescrit. (le budget de la justice le permet pas)