
Fini l'aspirine, le Doliprane ou l'Advil en libre service dans les rayons des pharmacies: même si ces médicaments très utilisés restent vendus sans ordonnance, il faudra obligatoirement les demander au pharmacien à partir du 15 janvier, pour limiter les risques liés à un mauvais usage.
"A compter du 15 janvier 2020, ces médicaments ne pourront plus être présentés en libre accès dans les pharmacies" et "devront tous être placés derrière le comptoir du pharmacien", a annoncé mardi l'agence du médicament (ANSM).
Cela "renforce le rôle de conseil du pharmacien auprès des patients qui souhaitent en disposer sans ordonnance", a ajouté l'ANSM.
Après un premier avis en ce sens début octobre, cette décision finale a été prise au terme d'une procédure contradictoire auprès des laboratoires concernés.
Cette mesure concerne les médicaments contenant du paracétamol (Doliprane, Efferalgan, etc.), ainsi que certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS): ceux à base d'ibuprofène (comme le Nurofen ou l'Advil) et l'aspirine.
Ces médicaments sont les plus utilisés en automédication comme anti-douleurs ou contre la fièvre chez les adultes et les enfants, selon l'ANSM.
Jusqu'à présent, ils peuvent être vendus en accès direct, le client se servant soi-même dans les rayons de la pharmacie. Toutefois, dans les faits, nombre de pharmaciens ont déjà choisi de les placer derrière leur comptoir, avant même la décision de l'ANSM.
"Ce sont des médicaments très utilisés, c'est bien que les patients puissent y avoir accès, mais il faut faire le maximum pour qu'ils soient utilisés correctement", explique à l'AFP le Docteur Philippe Vella, directeur des médicaments antalgiques à l'ANSM.
Car un mauvais usage comporte des risques.
Pris à des doses trop élevées, le paracétamol peut provoquer de graves lésions du foie, qui peuvent nécessiter une greffe, voire être mortelles.
Fin 2017, une jeune femme, Naomi Musenga, était morte après avoir été raillée au téléphone par une opératrice du Samu de Strasbourg, ce qui avait provoqué une grosse vague d'émotion en France. Selon l'enquête, cette mort était "la conséquence d'une intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours".
Vos réactions
Perso je pour des médicaments sans ordonnance, je ne vais pas toujours dans la mm pharmacie, et bien en fonction des pharmacies et du pharmaciens qui te sert
* en libre service tu as des conseils ou pas
* en demande tu as des conseils ou pas
Donc cela ne changera rien, cela dépens juste du professionnalisme du pharmacien.
Ca économise juste le geste de le prendre soi-même sur l'étagère, et de porter cette "lourde charge" en faisant la queue pour passer à la caisse !!
Bref, ça ne change pas grand chose !!
Tant qu'à l'éternelle tirade du " rôle de conseil du pharmacien", pour avoir fréquenté ce milieu durant une dizaine d'années en tant que commercial pour plusieurs labos , faut plus me la faire !!!
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